Bugaled Breizh : la piste du sous-marin relancée

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Pour la première fois, le juge d'instruction chargé de l'enquête sur le naufrage du Bugaled Breizh a confirmé que le thèse de l'accrochage avec un sous-marin était la "plus plausible". L'information a été livrée jeudi par un avocat et vient confirmer une hypothèse toujours défendue par les familles des cinq victimes.

Le chalutier Bugaled Breizh aurait été accroché par "dessous", dans l'hypothèse la "plus plausible" par un sous-marin. Ce commentaire a été fait par le juge d'instruction chargé de l'affaire jeudi à Quimper et répété par Me Christian Bergot, l'avocat des familles des cinq marins morts dans l'accident. C'est la première fois que le magistrat accrédite aussi clairement cette thèse longtemps évoquée par les familles des victimes. Les experts auraient fait cette déduction en prenant en compte la force exercée sur le câble du chalut qui l'aurait tiré vers le fond. En 2004, au moment du naufrage, de nombreux sous-marins européens se trouvaient dans la zone pour préparer des manoeuvres avec l'Otan ou avec la marine britannique. La présence d'un sous-marin espion est aussi possible. L'enquête s'annonce donc longue encore pour identifier la nationalité de ce submersible. Mais c'est un premier pas car en novembre dernier, le Bureau enquête accident, organe dépendant du ministère des Transports, avait lui évoqué une thèse contraire, celle d'un simple accident de pêche, le Bugaled Breizh se serait accroché aux fonds marins. Le chalutier a disparu en mer le 15 janvier 2004 au large du cap Lizard dans la Manche. Cinq marins originaires de Loctudy dans le Finistère ont perdu la vie dans ce naufrage.