Buffet plébiscitée, la gauche antilibérale déchirée

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les adhérents du Parti communiste ont voté à 81,05% le maintien de Marie-George Buffet à la candidature des antilibéraux pour 2007, au risque de faire voler en éclats le rassemblement de la gauche radicale. Au contraire, 18,9% des votants se sont exprimés pour la recherche d'une autre candidature lors du vote intervenu mercredi. "Je suis triste, c'est un coup porté à la dynamique unitaire", estime Clémentine Autain.

Les autres courants antilibéraux avaient prévenu lundi que toute tentative de la secrétaire nationale du PCF de s'imposer comme candidate de la gauche radicale au mépris des accords passés porterait un "coup fatal" à leur mouvement en cas de désignation. Ce coup fatal, les adéhrents du PCF l'ont porté en votant à plus de 80% pour le maintien de Marie-George Buffet à la candidature des antilibéraux pour 2007. Clémentine Autain, ajointe au maire de Paris (apparentée PCF) estime que Marie-George Buffet s'est mise elle-même hors de la dynamique unitaire. "Je suis triste, c'est un coup porté à la dynamique unitaire. La candidature de Marie-George Buffet ne permet pas au PCF de poursuivre dans les collectifs. Il a été acté les 9 et 10 qu'elle ne pouvait pas être la candidate du rassemblement antilibéral". Clémentine Autain était la principale concurrente de Marie-George Buffet lors de la réunion de Saint-Ouen qui n'a pas permis de dégager de consensus en faveur de la secrétaire nationale du PCF, récusée par les autres sensibilités. Plusieurs personnalités du courant antilibéral avaient estimé dès mercredi que le passage en force de Marie-George Buffet sonnait le glas d'une candidature unique des antilibéraux. Avant cette nouvelle crise, la direction de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), opposée à toute alliance électorale avec le PS s'était déjà retirée du jeu, de même que l'altermondialiste José Bové.