Bové toujours prêt à "y aller"

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Administrator User , modifié à
José Bové, qui avait annoncé sa quasi-candidature à l'élection présidentielle devant des collectifs "antilibéraux" le 21 janvier, semble toujours décidé à "y aller", apprend-on dimanche dans son entourage.

"A la date d'aujourd'hui, tous les clignotants sont favorables", a déclaré à Reuters Roland Mérieux, l'un des responsables des Alternatifs et proche de José Bové. Fort du soutien de 30.000 pétitionnaires, le militant altermondialiste a fixé l'annonce de sa candidature au 1er février afin de laisser passer les élections aux chambres régionales d'agriculture et se donner un délai de réflexion. Roland Mérieux a précisé que l'annonce de la candidature de l'ex-leader paysan se ferait "vraisemblablement" en Seine-Saint-Denis, dans un lieu qui reste à préciser, avant son passage au journal du soir d'une chaîne de télévision. Des militants avaient envisagé une déclaration du Larzac ou sur le site internet qui a recueilli les pétitions en faveur de l'ex-porte-parole de la Confédération paysanne. José Bové a déjà réuni samedi ses proches et des collectifs "antilibéraux" à Nîmes pour programmer son slogan, son calendrier et ses rendez-vous médiatique. Le PCF et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) déplorent la démarche de l'homme du Larzac, qui risque de compliquer la donne à la "gauche de la gauche" et des militants le mettent en garde contre une aventure personnelle. "Il ne s'agit pas d'une démarche personnelle mais bien d'une dynamique collective", répond dans le Journal du dimanche José Bové, qui est appuyé par une partie des collectifs antilibéraux et entend reprendre leur programme. José Bové court le risque de faire campagne depuis une prison si la Cour de cassation rejetait le 7 février son pourvoi contre une condamnation à quatre mois de prison ferme pour un fauchage d'OGM. Dans ce cas de figure, il reviendrait au parquet général, hiérarchiquement soumis au ministère de la Justice, de mettre ou non cette peine à exécution. Selon le JDD, José Bové se réserve la possibilité de mettre un terme à la course électorale le 11 mars après une évaluation de la dynamique qui sera lancée le 1er février.