Borloo : "à se droitiser il y a un problème"
L'ex-ministre a défendu "une vision de la France différente" de celle donnée par le gouvernement.
"Il y a un vrai problème politique si la majorité continue à se droitiser. Je ne parle pas forcément de l’UMP, il ne faut pas faire porter à l’UMP toutes les responsabilités, mais à se droitiser il y a un problème politique", a estimé Jean-Louis Borloo, mardi matin sur Europe 1.
"Un certain nombre de gens, des gaullistes, des radicaux, des socio-démocrates, peuvent avoir une vision de la France et de son avenir différente de celle que donne actuellement le gouvernement ", a estimé l’ancien ministre de l’Environnement et président du Parti Radical.
Cantonales : "une solide alerte"
Les mauvais résultats des élections cantonales illustrent les difficultés actuelles de l’UMP. Ce n’est toutefois pas "une Bérézina, mais pas franchement Austerlitz. C’est une solide alerte", a commenté le chef de file des radicaux.
"Cela peut être Austerlitz dans 14 mois, pour cela il faut se réorganiser", a-t-il estimé :
Sarkozy meilleur candidat s’il n’oublie pas le centre
Interrogé sur une possible candidature en 2012 , Jean-Louis Borloo a botté en touche, tout en estimant que "ce n’est pas complètement exclu". "Je crois incarner l’aile social, l’aile gauche de la majorité, je ne suis pas le seul. Il y un vrai sujet politique d’organisation de la majorité", a-t-il argumenté, avant d’évoquer le cas de Nicolas Sarkozy.
"Dans la tradition de la Ve République, le président de la république en exercice est un candidat naturel. La question est : est-ce que ca peut couvrir l’ensemble du champ du centre, du centre-droit et de la droite républicaine, c’est cette question qui est posée", a-t-il déclaré, avant d’ajouter : "ce n’est pas la légitimité du président de la République qui est en cause".
Revenant sur la droitisation de la majorité, Jean-Louis Borloo a estimé que "le sujet n’est pas de lutter contre le FN , c’est de lutter contre le chômage, c’est de lutter contre la précarité, c’est de lutter contre le sentiment que l’école républicaine ne donne pas la même chance à tous, c’est essayer d’améliorer notre propre intégration".