C'est la première fois depuis le début des années 90 que New Delhi exhorte ouvertement son voisin à relâcher la figure de proue de l'opposition assignée à résidence depuis 2003. "Le gouvernement indien considère que la libération de Aung San Suu Kyi permettrait de favoriser le processus de démocratisation et qu'elle contribuerait à l'émergence d'une Birmanie démocratique" a déclaré le délégué indien du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à New York.
La réticence de l'Inde à se mêler des affaires internes de la Birmanie s'explique par des raisons économiques, surtout énergétiques. Sous la pression de la communauté internationale, l'Inde a demandé en début de semaine à la junte militaire birmane d'ouvrir une enquête sur la répression du mouvement démocratique. Mais New Delhi n'a jamais condamné officiellement la brutale répression qui a fait 10 morts selon un bilan officiel, nettement plus selon des diplomates occidentaux.