Besancenot veut fédérer la "résistance" à Sarkozy

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
"Rien ne dit" que la gauche antilibérale va se "prendre une gamelle" lors des législatives, a déclaré Olivier Besancenot, dénonçant la "petite musique" défaitiste de certains au Parti socialiste.

Interrogé sur Canal +, le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a de nouveau défendu l'émergence d'un nouveau parti "dans l'espace laissé vacant à la gauche de l'ex-gauche plurielle". Cette formation pourrait être composée de "militants, syndicalistes inorganisés dans les usines et les cités et qui se sentent orphelins d'un nouveau parti qui serait anticapitaliste, indépendant du système institutionnel actuel et qui voudrait encore changer la société. Ce que je souhaite dans les mois à venir dans les résistances qui sont nécessaires face à Nicolas Sarkozy, c'est de retrouver tous ces anonymes que j'ai côtoyés pour savoir si oui ou non (on peut) faire ce type de parti", a ajouté l'ancien candidat à l'Elysée. Selon lui, il va y avoir "deux types de recomposition à gauche dans les prochains mois". Le Parti socialiste "va vouloir faire, un peu sur le modèle italien, un grand parti de gauche avec ses anciens partenaires gouvernementaux, les Verts et le Parti communiste, tout en tendant la main à Bayrou". "Et puis il y a la nécessité de faire une autre recomposition politique mais cela ne se fera pas d'un claquement de doigts et je ne le ferai pas tout seul", a-t-il souligné. Après la défaite de Ségolène Royal à la présidentielle, le PS semble "très tiraillé par ses dissensions internes en pensant beaucoup à 2012. Moi, la seule chose que j'attends du PS, c'est qu'on se retrouve unis dès maintenant pour résister face à la droite", a expliqué Olivier Besancenot. "Il y a une petite musique à gauche qui me gonfle un petit peu, qui consiste à dire que comme Sarkozy a eu 53% des suffrages, il est légitime donc on ne peut plus rien faire", a-t-il déploré. "Soit! Il a eu sa légitimité mais maintenant il faut montrer, dire clairement à Sarkozy que dès qu'il s'attaquera à la sécurité sociale, à une usine, à une école, à un enfant sans papiers qui se trouve dans cette école, eh bien il y aura une gauche qui se dressera face à lui. Peut-être qu'elle est encore minoritaire, n'empêche qu'elle sera là", a-t-il assuré, prônant à nouveau l'émergence d'un nouveau parti "anticapitaliste et plus seulement antilibéral".