Besancenot : le NPA ira seul aux régionales

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le porte-parole du NPA a regretté que les discussions unitaires avec les autres partis de la gauche radicale aient abouti à un échec.

"Le programme du PS, c’est l’accompagnement du libéralisme. Le nôtre est anticapitaliste." Olivier Besancenot a repoussé, lundi sur Europe 1, toute possibilité d’alliance entre le Nouveau parti anticapitaliste, dont il est porte-parole, et le Parti socialiste au premier tour des régionales de mars prochain. En revanche, a-t-il ajouté, il est "surement envisageable d’additionner nos voix au deuxième tour, pour faire en sorte que les régions ne basculent pas à droite".

Faisant le bilan de la gestion socialiste des régions, le porte-parole du NPA a rappelé qu’après la vague rose du scrutin de 2004, "il y avait 20 régions de gauche, ça devait être le grand contre-pouvoir, de grands lieux de résistance. Ça ne l’a pas été." Les régions dirigées par la gauche, a souligné Olivier Besancenot, "donnent des subventions et des aides publiques à des groupes qui licencient. Nous, on propose d’aller récupérer ces subventions" et de "porter plainte pour détournement de fonds publics".

Il n’y aura pas d’alliances non plus avec les autres partis de la gauche radicale, a révélé Olivier Besancenot. "Les discussions unitaires avec Lutte ouvrière, le Front de gauche, et d’autres organisations encore" ont abouti à un "échec". Parce que "les conditions imposées par le Front de gauche consistent à cogérer les régions avec le parti socialiste. Or, rendre des programmes politiques compatibles quand ils le sont pas, c’est semer des illusions".

Interrogé sur son éventuelle candidature en Île-de-France, Olivier Besancenot a répondu que "tout sera[it] décidé en janvier." Dans cette région, le porte-parole du NPA n’a pas souhaité afficher de préférence entre le président sortant socialiste Jean-Paul Huchon et la candidate d’Europe Ecologie Cécile Duflot : "Les deux, avec un troisième qui s’appelle le MoDem, sont capables à court terme de s’entendre pour faire ce qu’on appelle le centre gauche. C’est ça leur projet politique."

Olivier Besancenot a ainsi fait le constat que "le peuple de gauche [était] dans une situation compliquée", avec "un gouvernement qui tape fort dans tous les domaines, et qui enregistre des victoires, sans qu’en face il y ait un mouvement de contestation capable, sur une des mesures un peu phares, de le bloquer." "Depuis le mois de juin, le gouvernement a repris la main socialement, il l’a gagnée politiquement au moment des élections (européennes). Il est loin d’être populaire, ça se saurait, mais il a pris la main", a conclu le facteur de Neuilly.