Besancenot et les "bras d’honneur" du gouvernement

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le porte-parole du NPA a jugé, vendredi sur Europe 1, que les suicides à France Télécom étaient liés à la privatisation de l’entreprise.

"Oui, bien sûr." Pour Olivier Besancenot, aucun doute : la vague de suicide au sein de France Télécom est liée à la privatisation de l’entreprise, et aux conditions de management. "Il faut que France Télécom redevienne un service public", a-t-il réclamé vendredi soir sur Europe 1. Le porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a également fustigé les récents propos du PDG de l’entreprise, Didier Lombard, "qui a osé parler de contagion et de mode des suicides".

Regardez l'intégralité de l'interview d'Olivier Besancenot sur Europe 1 :

Critiquant la gestion de la crise économique par le gouvernement, le facteur de Neuilly-sur-Seine s’est interrogé : "Pourquoi dépense-t-on autant d’argent pour les spéculateurs et les banquiers responsables de la crise, et pourquoi caisses de l’Etat sont-elles tellement vides quand il s’agit de l’emploi, des salaires ou des services publics ?" Pour Olivier Besancenot, "le gouvernement et le patronat se comportent comme un adversaire social qui passe le plus clair de son temps à envoyer des grands bras d’honneur à ceux qu’il est en train de mettre dedans".

Interrogé sur la stratégie à adopter pour battre Sarkozy, le porte-parole du NPA a appelé à "l’unité de toute la gauche sociale et politique, comme à l’époque du CPE". Tout seul, le centre gauche ne pourrait bloquer le président "que l’espace d’un temps", a-t-il estimé, en faisant référence à la situation politique italienne : "Berlusconi I avait été battu par un gouvernement de centre gauche, qui avait créé l’espoir. Arrivé au pouvoir, le centre gauche a fait une politique de droite, et a embringué la gauche radicale. Résultat, on a droit maintenant à Berlusconi II, qui, à la seule différence de Berlusconi I, n’a plus aucune opposition politique face à lui."