Des tee-shirts dédicacés mais surtaxés en vente sur son site personnel, la lettre de Guy Môquet lue dans les vestiaires comme le recommande Nicolas Sarkozy dans les écoles, sa place réservée post-Coupe du monde dans un ministère : depuis le début du Mondial, les sujets de polémique autour de Bernard Laporte ne manquent pas. Et c'est sans compter ses choix tactiques qui ont souvent fait l'objet de commentaires acides. C'était avant. Avant la victoire en quart de finale contre la Nouvelle-Zélande qui fait du sélectionneur français un intouchable. Un statut qui lui permet de repartir à l'offensive et de régler ses comptes.
"J'aime pas la France qui n'a que du fiel que dans la bouche. Ce sont des gens aigris, ils ne veulent pas qu'on gagne ? Je suis idéaliste, je pense que tout le monde veut être fier d'être français mais c'est peut-être pas le cas" a lâché Bernard Laporte revanchard. Dans sa visée, le monde de l'ovalie, des dirigeants, des anciens joueurs, des élus. Mais en poste comme sélectionneur du XV tricolore depuis 8 ans, "Bernie le dingue" était l'objet de critiques bien avant la Coupe du monde, pour ses affaires juteuses dans la publicité et les casinos et ses relations avec le président de la République.
Le Mondial n'a peut-être seulement permis de mettre à jour les dissensions dans le monde du rugby. Sous le feu des projecteurs, ce petit milieu règle ses comptes. Les résultats de l'équipe de France ne sont alors qu'un arrière plan.