Pour son premier voyage officiel, Bernard Kouchner est en visite au Liban. Le nouveau ministre des Affaires étrangères entend réaffirmer "la solidarité" de la France avec le pays du cèdre. A la demande de Nicolas Sarkozy, le chef de la diplomatie française effectue "une visite de travail". Bernard Kouchner s'est notamment entretenu avec le Premier ministre libanais Fouad Siniora à l'heure du déjeuner. Il a ensuite fait une longue déclaration pour condamner le terrorisme. Le ministre est ensuite allé se recueillir sur la tombe de Rafic Hariri. Il doit aussi rencontrer son fils Sahad, chef de la majorité parlementaire anti-syrienne. "Je suis venu exprimer la solidarité et l'attachement de la France au Liban dans cette période difficile que vit le Liban", a déclaré Bernard Kouchner. "Vous savez combien personnellement je suis attaché au Liban. Je suis en même temps heureux d'y venir mais aussi triste d'y être dans ces circonstances difficiles", a-t-il ajouté. A la faveur d'une trêve fragile, des camions d'aide humanitaire ont pu entrer dans le camp de Nahr al Bared, dans le nord du Liban, après trois jours d'affrontements sanglants entre l'armée libanaise et les combattants du Fatah al Islam. L'armée tente depuis dimanche de déloger du camp les combattants de cette faction armée proche d'Al Qaïda qui partage dans les grandes lignes les orientations politiques de la nébuleuse islamiste. Les combats ont cessé après que le Fatah al Islam a annoncé qu'il ne ferait plus usage de ses armes si les militaires faisaient de même. Les Nations unies ont profité de cette trêve pour tenter de livrer de la nourriture, de l'eau et des médicaments au camp, qui comptait avant les combats 40.000 habitants.