Bayrou discuterait avec l'UMP version Fillon

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Marion Sauveur , modifié à
Il se sent "plus en phase" avec la manière de faire de la politique de Fillon" que de celle de Sarkozy.

François Bayrou a confié sur Europe 1 ne pas partager la vision politique du président Nicolas Sarkozy, et être plus proche du Premier ministre François Fillon. "Il y a des nuances entre Nicolas Sarkozy et François Fillon. (…) Mes relations avec l’UMP seraient différentes si François Fillon" était à sa tête. "François Fillon est un homme pour qui j’ai de l’estime", a-t-il assuré.

Le président du MoDem a insisté, expliquant être "plus en phase" avec la manière de François Fillon de faire de la politique que celle de Nicolas Sarkozy. Le président du MoDem a tenu à ajouter, qu’il n’avait "aucune antipathie personnelle" envers le chef de l’Etat, "mais je ne me reconnais pas dans les choix politiques qu’il fait, parce que je les trouve dangereux et voués à l’échec et conduisant au bout du compte à l’impuissance", a-t-il insisté.

"Un climat malsain et toxique"

Le président du MoDem a délivré un conseil à Nicolas Sarkozy pour les deux années à venir. "Qu’il dise et fasse des choses sérieuses. Qu’il dise et fasse des choses équilibrées. Que l’on présente devant le pays les vrais problèmes, les problèmes vitaux", a-t-il insisté, comme "comment chez nous on retrouve de l’emploi ?".

Dans le débat public, aujourd’hui, "il y a le climat le plus malsain qu’on ait rencontré depuis longtemps. Un climat toxique parce que le pouvoir a choisi une ligne qui est une ligne de dérapages sur des sujets très sensibles", a justifié le président du Mouvement démocrate sur Europe 1. "Par exemple cette affaire des Roms. Le langage qui est utilisé, tout cela c’est un dérapage. Et en face, il y a des dérapages verbaux que l’on n’avait pas entendus depuis longtemps", s’est indigné François Bayrou.

Pour sa part, François Bayrou a expliqué qu’il ne "cherche pas a être dans le moule, mais cherche à dire la vérité", avant d’ajouter : "J’essaye de trouver les mots justes. J’essaye de choisir des mots qui ne soit pas des mots où l’on monte a l’échelle chacun un barreau de plus. Parce que je pense qu’en faisant ça on sert des choses qui sont profondes dans les peuples et qui sont, selon moi, dangereuses. Il faut dire les choses avec des mots sur lesquels on ne dérape pas.