Bayrou : "L'UDI est le troisième morceau de l'explosion de l'UMP"

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POLITIQUES - Le président du MoDem est l’invité de Serge Moati jeudi sur LCP.

François Bayrou, le président du Modem, invité de l'émission de Serge Moati, "PolitiqueS", diffusée sur LCP en partenariat avec Europe 1 et Dailymotion, a attaqué directement l'UDI de Jean-Louis Borloo : "L'UDI est le troisième morceau de l'explosion de l'UMP", a-t-il expliqué, affirmant que "ses responsables principaux étaient tous à l'UMP pendant dix ans".

Revenant sur la crise de l'UMP, il a reconnu être plus proche de la ligne de François Fillon, dont il a loué la volonté de rassemblement : "François Fillon dit quelque chose de beaucoup plus profond, nuancé que Jean-François Copé [...] Cette ligne là, celle que François Fillon défend, j'y reconnais une part de l'inspiration nécessaire, de l'urgence de ce qu'il y a à faire pour notre pays aujourd'hui".

Critique envers l'UDI et l'UMP, François Bayrou n'a par ailleurs pas manqué de dénoncer "une grande incohérence de la part du gouvernement" qui, selon lui, délivre des "messages contradictoires" : "On ne peut pas en même temps annoncer des nouvelles dépenses tous les jours et ne rien dire sur le chapitre des économies. [...] C'est destructeur pour le citoyen", a-t-il jugé, citant par exemple les déclarations de Jean-Marc Ayrault au sujet de la lutte contre la pauvreté.

François Bayrou a réitéré ses craintes sur l'avenir de notre pays. "Personne ne mesure où est l'urgence pour la France", a-t-il estimé, citant par exemple l'augmentation des chiffres du chômage. "Il y a une décomposition générale, inquiétante, profondément déstabilisante, de la vie politique française".

Alors que dans son propre camp, certains s'interrogent sur l'opportunité de rejoindre la majorité gouvernementale, le président du Modem a coupé court au sujet des ambitions qu'on lui prête : "J'ai toujours refusé de privilégier des postes par rapport à une direction cohérente et juste pour le pays", a-t-il déclaré.

"Tout ça est moche". Voila enfin les mots que François Bayrou a utilisé pour qualifier l'exil fiscal de l'acteur Gérard Depardieu en Belgique. "Dans un pays en extrême difficulté [...] c'est un comportement anti-civique", a-t-il conclu.