François Bayrou a commenté vendredi la campagne régionale du Modem, que les instituts de sondages créditent de 5% des intentions de vote. "Je ne crois pas aux sondages", a déclaré sur Europe 1 le président du Mouvement démocrate, qui a assuré qu'il bénéficiait d'un soutien populaire. "Ne lâchez rien" lui dit-on dans la rue. "Les électeurs sont là pour remettre les sondages à, leur place", a-t-il ajouté. Justifiant la position indélicate de son parti dans les sondages, François Bayrou a expliqué que le Modem payait sa "volonté d'indépendance et de liberté" vis-à-vis des deux "blocs" (UMP et PS). Il s'est dit par ailleurs opposé à l'implication du président de la République dans les élections régionales: "Je crois que le président de la République devrait être au-dessus des partis" et non pas "l'interprète de son camp". Selon, le chef de l'État doit incarner "une voix pour toutes les sensibilités". "Si le président n'est pas un rassembleur, c'est la fonction présidentielle qui souffre". François Bayrou a confirmé qu'il ne participera pas aux primaires socialistes, contrairement à Daniel Cohn-Bendit: "Je pense qu'on a besoin d'un centre qui fasse son travail". "Je suis un homme du centre", a-t-il rappelé.