BHL : "Le PS est mort"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Bernard-Henri Lévy a qualifié la première secrétaire du Parti socialiste de "gardien" d'une "maison morte", dans une interview au JDD.

"A quoi bon se voiler la face? On est à la fin d'un cycle. Le PS est dans la situation du PCF de la fin des années 1970, quand la désintégration s'amorçait et qu'on tentait de la conjurer par des formules incantatoires", a déclaré Bernard-Henri Lévy, dans une interview au JDD.

"Le PS est mort", "il n'est plus qu'un grand corps malade", a-t-il ajouté dimanche sur Europe 1 :

Martine Aubry est "sûrement quelqu'un de très bien", poursuit-il, mais "elle est dans le rôle de gardien de la maison morte et elle n'y peut rien". Sur le "rappel à l'ordre" de la patronne du PSà Manuel Valls cette semaine, il juge que "le socialisme termine en caporalisation". Pour lui, le maire d’Evry "a raison : il faut, de toute urgence, changer le nom" du PS. Le député de l'Essonne "fait partie, comme (Ségolène) Royal, comme (Dominique) Strauss-Kahn, comme d'autres, de ceux qui peuvent être à l'origine du big bang et reconstruire sur les ruines".

"Le PS va mourir ? Non. Il est mort. Personne, ou presque, n'ose le dire. Mais tout le monde, ou presque, le sait", martèle-t-il.

Il confie enfin avoir voté PS aux européennes du 7 juin "par habitude, sans y croire, et en ayant le sentiment qu'on essayait de réanimer un cadavre". "J'aurais pu voter pour Dany (Cohn-Bendit)", "mais il y avait cette alliance, que je trouvais contre-nature, avec l'antilibéral (José) Bové", explique-t-il.

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