Avant Paris, Chavez fait un crochet par Téhéran

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président vénézuélien Hugo Chavez, qui est attendu mardi à Paris pour évoquer entre autres les négociations pour la libération des otages détenus en Colombie, est arrivé lundi à Téhéran. Pétrole, anti-américanisme : Venezuela et Iran partagent des intérêts communs, à la fois politiques et économiques.

Pour la quatrième fois depuis 2005 et l'arrivée au pouvoir de Mahmoud Ahmadinejad, Hugo Chavez s'est rendu à Téhéran lundi pour une visite de quelques heures avant de repartir pour Paris où il est attendu mardi. Le président vénézuélien a annoncé qu'il venait signer un accord industriel avec l'Iran. Sans donner plus de détails. Mais les deux pays entretiennent depuis quelques années des liens privilégiés sur fond de production de pétrole et d'anti-américanisme.

Lors de la dernière réunion de l'Opep, l'Organisation des pays producteurs de pétrole, Téhéran et Caracas ont par exemple demandé d'une même voix que la critique d'un dollar trop faible soit inscrite dans la déclaration finale du sommet, sans toutefois obtenir gain de cause. Le président Chavez a par ailleurs défendu à plusieurs reprises le programme nucléaire iranien. Les deux chefs d'Etat se rejoignent enfin dans leurs dénonciations virulentes de l'impérialisme américain.

Ce détour par Téhéran accentue donc un peu plus l'odeur de souffre qui entoure la venue de Hugo Chavez à Paris. Le président vénézuélien doit rencontrer notamment Nicolas Sarkozy pour évoquer le sort des otages politiques détenus en Colombie, pays voisin du Venezuela. Chavez a récemment accepté de servir d'intermédiaire entre la guérilla des Farc et le gouvernement colombien pour obtenir la libération de certains otages dont la Franco-colombienne Ingrid Betancourt. Le président vénézuélien pourrait arriver à Paris avec des éléments nouveaux dans ce dossier. Mais Reporters sans frontières notamment a prévenu Nicolas Sarkozy : "La démarche assumée par Hugo Chavez ne saurait faire oublier ni certaines dérives graves de son régime ni son comportement sur la scène internationale".