Des représentants des Verts, du PCF, du Parti radical de gauche et du Mouvement républicain et citoyen étaient pourtant à La Rochelle.
Des primaires, oui. Mais ouvertes à qui ? Martine Aubry, qui avait donné vendredi son feu vert à un vote pour désigner un candidatde la gauche en vue de la présidentielle de 2012, a réuni samedi les "partenaires naturels" des socialistes pour parler valeurs et projet autour d’un déjeuner à La Rochelle. Une première occasion de voir que tous les violons ne sont pas encore accordés.
Parmi les partenaires de cette "gauche solidaire", nouveau nom donné à l'ancienne "gauche plurielle" : les Verts qui sont apparus "reboostés" par leur succès aux élections européennes de juin dernier. Cécile Duflot, leur secrétaire nationale, a d’ores et déjà refusé tout "meccano électoral à courte vue" estimant que le débat lancé sur les primaires était "secondaire".
Tout aussi remonté, Olivier Dartigolles, le porte-parole du PCF, n'a pas caché sa lassitude devant "la gauche qui n'arrive pas à se relever", une "gauche (qui) donne le spectacle d'un débat politicien". Depuis les Landes, où se tient l'université d'été du PCF, Marie-George Buffet a quant à elle déclaré : les primaires, "c'est le chemin de la défaite à gauche".
Seul satisfait des primaires ouvertes, le président du PRG, Jean-Michel Baylet, a fait valoir que son parti avait été le premier en 2006 à déposer une proposition de loi en ce sens. Quant à Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement républicain et citoyen, qui n'était pas intervenu depuis vingt ans devant les militants socialistes, il a préféré… ne rien dire sur les primaires.
Face à ces voix discordantes, Martine Aubry a évité avec soin la question des éventuelles alliances, notamment avec le MoDem. Elle a seulement pris soin de proposer une "charte de bonne conduite" pour les élections régionales à Europe Ecologie.
> Aubry contre-attaque mais ne fait pas l'unanimité