Le 11 juillet, des dizaines de familles ivoiriennes ont été expulsées des logements qu'elles squattaient à proximité d'un groupe scolaire à Aubervilliers, dans le quartier de La Maladrerie. Elles s'étaient alors installées sur le trottoir : une centaine de personnes dans quelque 80 tentes. La municipalité PCF a obtenu une décision d'expulsion lundi dernier au tribunal de Bobigny et procédé au démontage du campement jeudi. Les squatteurs ont cependant décidé de rester sur les lieux.
Les CRS ont tenté dans la nuit de vendredi à samedi une intervention. Dans un premier temps, ils ont essayé de déplacer les matelas et bâches sur lesquels étaient installés les squatteurs, pour la plupart des femmes, dont certaines enceintes, et des enfants, mais ceux-ci ont refusé de se lever. Après une heure de face à face sans heurts, les policiers ont été obligés de traîner plusieurs personnes installées. En vain. Une heure et quatre interpellations plus tard, ils ont quitté les lieux. Les squatteurs se sont immédiatement réinstallés.
Les forces de l'ordre sont de retour sur les lieux depuis samedi matin mais la situation n'évolue pas. Le Préfet est arrivé sur place peu avant midi. Il a répété qu'il souhaitait l'évacuation du campement. De leur côté, les squatteurs affichent leur détermination et veulent être relogés.