Au moins 4 morts dans un séisme en Indonésie

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La deuxième alerte au tsunami, déclenchée en Indonésie après une forte réplique mesurée à 6,6 du premier tremblement de terre de magnitude 8,2 qui a eu lieu mercredi matin au large de la côte occidental de Sumatra, dans l'ouest de l'Indonésie, a été levée. La précédente alerte avait été levée par l'agence de météorologie indonésienne. Le dernier bilan fait état d'au moins quatre morts et plusieurs dizaines de blessés. En revanche, le Kenya, l'île Maurice, la Réunion et la Tanzanie ont émis mercredi des avis d'alerte au tsunami le long de leurs côtes.

Un premier puissant séisme de magnitude8,2, selon l'Institut de géophysique américain (USG), s'est produit mercredi après-midi au large de la côte occidentale de Sumatra, dans l'ouest de l'Indonésie. Il a provoqué le déclenchement d'une alerte au tsunami pour toute la région de l'Océan indien. Alerte désormais levée. Quelques heures après, une seconde alerte, déclenchée après une très forte réplique de magnitude 6,6, a été levée en fin d'après-midi. Selon le dernier bilan, il y aurait au moins quatre morts en Indonésie et plusieurs dizaines de blessés dans l'effondrement d'immeubles.

Le séisme s'est produit à 18h10 (11h10 GMT). Son épicentre a été localisé en mer à une centaine de kilomètres au sud-ouest de la ville indonésienne de Bengkulu, à environ 15 km de profondeur. Bengkulu avait été déjà ébranlée en 2000 par un séisme de magnitude 7,3, responsable d'une centaine de décès. "J'ai vu des morceaux de maisons qui s'écroulaient, mais pas de gros dégâts. Les gens se précipitaient hors de leurs maisons", a raconté par téléphone Ayu Claudia, une habitante de Bengkulu. Un policier de la localité de Mokomuko, située à environ 275 km au nord-ouest de Bengkulu, a affirmé que des immeubles de plus de trois étages ou plus s'étaient effondrés ou avaient subi des fissures. La secousse de mercredi a été fortement ressentie à Jakarta, où les bâtiments les plus élevés ont oscillé, à environ 600 kilomètres de son épicentre. Elle a également été ressentie à Bangkok.

Les autorités indonésiennes ont aussitôt émis un avis d'alerte au tsunami pour l'ensemble de la province de Bengkulu. Le Centre américain d'alerte aux tsunamis du Pacifique a, de son côté, émis un avis d'alerte pour la région de l'océan Indien. Le Pacific Tsunami Warning Centre, dont le siège est à Hawaï, a précisé que l'alerte concernait notamment l'Indonésie, l'Inde, le Sri Lanka, la Thaïlande et les Maldives, affectées par le tsunami dévastateur de décembre 2004. L'Inde a émis une alerte pour les îles Andamans et Nicobar, les autorités de Malaisie pour le nord du pays. Le Sri Lanka a fait de même pour son territoire.

En décembre 2006, une étude scientifique américaine avait averti que des régions de l'ouest de l'Indonésie risquaient d'être submergées par un tsunami aussi meurtrier que celui de 2004 dans les 30 ans à venir. L'étude mentionnait la ville de Bengkulu (350.000 habitants) comme susceptible d'être inondée sur plusieurs kilomètres de profondeur.