Attentats de 1995 : la perpétuité requise contre Rachid Ramda

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Devant la cour d'assises spéciale de Paris, l'avocat général a requis mercredi une peine de réclusion criminelle à perpétuité contre Rachid Ramda, assortie de la période de sûreté maximale de 22 ans. Celui qui est décrit dans les réquisitoires comme un "rouage essentiel" du GIA, l'organisation islamiste algérienne, est accusé d'avoir financé trois des attentats de 1995 à Paris qui avaient fait 8 morts et des centaines de blessés.

C'est la peine maximale qui a été requise contre Rachid Ramda : la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans. Lors de ses réquisitoires mercredi devant la cour d'assises spéciale de Paris, l'avocat général a estimé que face à la gravité des faits et à l'importance des responsabilités de Rachid Ramda "une seule réponse s'impose, celle de la fermeté". Il est accusé d'avoir financé trois des attentats commis en 1995 à Paris. Ils avaient fait 8 morts dans le RER Saint-Michel et des centaines de blessés dans les stations Maison-Blanche et Musée d'Orsay.

Il était un "rouage essentiel",une "courroie de transmission" du GIA, l'organisation islamiste algérienne qui avait revendiqué les attentats : c'est avec ces mots que l'avocat général a décrit le profil de Rachid Ramda. Dans le réquisitoire, référence a notamment été faite aux notes de téléphone et aux billets de transports utilisés par les terroristes. Rachid Ramda a de son côté reconnu durant le procès avoir effectué un virement d'une importante somme d'argent à la veille d'un des attentats.

Mais Rachid Ramda a toujours nié connaître l'identité du destinataire, en l'occurrence un poseur de bombes. L'homme a déjà été condamné en 2006 à dix ans de prison pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, dans un autre volet de l'affaire. Mais il était absent d'un premier procès criminel où deux hommes, Boualem Bensaïd et de Smain Aït Ali Belkacem, avaient déjà été condamnés à la prison à vie. Après trois semaines et demi de procès, le verdict de la cour d'assises spéciale, composée de sept magistrats professionnels, est attendu vendredi.