Attentats d'Alger : bilan incertain, les kamikazes identifiés

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Selon un dernier bilan officiel, les deux attentats de mardi à Alger ont fait 34 morts. Mais il y aurait 62 à 72 tués, selon les sources hospitalières. L'attentat dans les locaux de l'ONU a fait 13 morts parmi les employés. L'enquête se poursuit à la recherche d'éventuels complices des kamikazes, qui ont été identifiés. Les Algérois redoutent eux de nouveaux attentats.

Le bilan du double attentat de mardi à Alger est toujours incertain. Selon un dernier bilan officiel, les deux attentats ont fait 34 morts. Mais il y aurait 62 à 72 tués, selon des bilans de sources hospitalières. Deux nouveaux corps ont été dégagés jeudi en fin d'après-midi des décombres des locaux de l'ONU dans Alger soufflés mardi par un attentat à la voiture piégée, selon les secouristes algériens. Avec ces deux morts supplémentaires, l'ONU compte au total 13 employés tués dans l'attentat commis à l'aide d'une voiture piégée conduite par un kamikaze sexagénaire. Les deux immeubles de l'ONU (UNHCR et PNUD) ont été transformés en un tas de gravats par la déflagration. Les fouilles se poursuivaient jeudi après-midi dans les décombres de deux immeubles à la recherche d'éventuels survivants. Sept rescapés avaient été retirés de ces décombres jusqu'à présent par des secouristes aidés par des chiens. L'autre attentat a été perpétré une dizaine de minutes auparavant contre le Conseil constitutionnel, à quelques centaines de mètres des locaux de l'ONU.

Les services de sécurité mènent des investigations dans les quartiers à dominante islamiste à la recherche d'éventuels complices des deux kamikazes de mardi. Ces services disposeraient de dossiers sur des "suspects" et des "recherchés", dont des femmes et des jeunes de 18 à 25 ans, "représentant un danger imminent", affirme le quotidien arabophone Ech-chourouk. Par ailleurs, les deux kamikazes des attentats de mardi ont été identifiés. Il s'agit de Rabah Bechla, 64 ans, dont deux enfants ont été tués dans les maquis islamistes, et de Larbi Charef, 30 ans, un "repenti" qui est retourné au maquis après sa libération en 2006.