L'Algérie a pleure ses morts, parmi lesquels de nombreux écoliers, lycéens et étudiants, après les deux attentats à la voiture piégée qui ont suscité dans le pays de nouveaux appels à la "vigilance" et la "fermeté" mais aussi au dialogue politique. Selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur, 31 personnes ont été tuées, dont cinq étrangers. 33 blessés sont encore hospitalisés, selon la même source. Cependant, le quotidien indépendant Al-Watan annonçait mercredi que les deux attaques avaient fait 72 morts, tandis que des sources hospitalières faisait état de 62 personnes tuées.
Les deux attentats ont été revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb Islamique (ex-GSPC), affiliée à la nébuleuse terroriste d'Oussama Ben Laden. Les attaques ont visé le Conseil constitutionnel à Ben Aknoun, sur les hauteurs d'Alger, et deux immeubles abritant les sièges du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), dans le quartier voisin de Hydra.
Mouammar Kadhafi a qualifié "d'actes condamnables" ces attentats qui ont ensanglanté Alger mardi, lors d'un discours à l'occasion d'une conférence mercredi à Paris. Le président Sarkozy avait demandé au leader libyen en visite officielle en France depuis lundi, de "condamner publiquement" ces attentats, avait fait savoir le porte-parole de la présidence française David Martinon.