Arche de Zoé: un Soudanais affirme avoir livré des enfants tchadiens

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le principal intermédiaire de L'Arche de Zoé au Tchad a affirmé samedi devant la Cour criminelle de N'Djamena qu'il avait amené à l'organisation une soixantaine d'enfants tchadiens sur les 103 enfants qu'elle s'apprêtait à exfiltrer le 25 octobre en France. Le procès a été suspendu samedi en fin d'après-midi et devait reprendre lundi.

Souleïmane Ibrahim Adam est accusé dans le cadre de l'affaire de l'Arche de Zoé de "complicité de tentative d'enlèvement de 63 mineurs et de faux et usage de faux en écritures publiques". Il comparaît avec neuf autres accusés, six Français et trois Tchadiens.

Il a affirmé samedi devant la Cour criminelle de N'Djamena qu'il avait amené à l'Arche de Zoé une soixantaine d'enfants tchadiens sur les 103 enfants qu'elle s'apprêtait à exfiltrer en France.

Il nie tout d'abord avoir signé les 63 attestations en français et en arabe certifiant que chaque enfant était bien orphelin et qu'il venait du Darfour. Pressé de questions, il finit par reconnaître à deux reprises, sur les copies d'attestations qu'on lui présente, qu'il est bien l'auteur de la signature portée au bas des 63 attestations.

Dans le box des accusés, Emilie Lelouch, l'assistante et compagne d'Eric Breteau responsable de L'Arche de Zoé, exulte. Depuis le début du procès, les six Français, accusés de "tentative d'enlèvement", affirment qu'ils étaient persuadés que les 103 enfants étaient des "orphelins du Darfour", ainsi que les intermédiaires, dont Souleïmane Ibrahim Adam, leur ont présentés.