Arche de Zoé : les journalistes de retour en France

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy est arrivé dimanche soir à Paris avec les trois journalistes français impliqués dans l'affaire de l'Arche de Zoé. L'avion présidentiel, en provenance de N'Djamena au Tchad, s'est posé peu avant 23h30 à l'aéroport de Villacoublay, en région parisienne. Auparavant, il avait fait escale à Madrid pour y déposer les hôtesses de l'air espagnoles, également inculpées. Le président français a qualifié "d'équipée lamentable" l'expédition des membres de l'Arche de Zoé au Tchad.

Le président français a effectué un aller-retour express au Tchad dimanche. Son arrivée à N'Djamena a coïncidé avec l'annonce de la libération des journalistes français et des hôtesses de l'air espagnoles détenus dans le cadre de l'affaire de l'Arche de Zoé. L'avion de Nicolas Sarkozy a quitté le Tchad peu après 16 heures avec les sept inculpés libérés. Il a fait escale à Madrid pour déposer les hôtesses de l'air espagnoles. L'avion présidentiel a atterri à l'aéroport de Villacoublay, près de Paris, vers 23h30. Visiblement éprouvés mais aussi soulagés, les journalistes Jean-Daniel Guillou (agence Synchro X), Marc Garmirian (Agence Capa) et Marie-Agnès Peleran (France 3 Méditerranée) n'ont fait aucune déclaration à leur arrivée. Seul Marc Garmirian s'est avancé vers des confrères pour les "remercier pour leurs messages". "Ca m'a beaucoup aidé", a-t-il dit, visiblement très ému avant d'ajouter : "Je ne vais pas craquer maintenant" et de s'en aller avec un grand sourire.

Les trois journalistes français et les quatre hôtesses de l'air espagnoles impliqués dans l'affaire de "L'Arche de Zoé" ont été remis en liberté dimanche en début d'après-midi à N'Djamena. Seize Européens au total (neuf Français et sept membres d'équipage espagnols) ont été inculpés et écroués au Tchad dans cette affaire de tentative d'enlèvement présumé d'enfants africains.

Nicolas Sarkozy et José Juis Rodriguez Zapatero ont remercié le président tchadien Idriss Deby, pour son "aide et sa compréhension", ainsi que son "attitude positive" dans cette affaire. Le président français et le chef du gouvernement espagnol ont travaillé "depuis le début la main dans la main". Auparavant, Nicolas Sarkozy avait affirmé que le président tchadien pouvait "compter sur (sa) reconnaissance et (son) amitié". Il a promis de revenir au Tchad en février prochain pour une visite officielle. Le président français a qualifié "d'équipée lamentable" l'expédition des membres de l'Arche de Zoé au Tchad.

Evoquant les accords de coopération judiciaire de 1976 entre les deux pays, il a estimé que les neuf Français (six bénévoles de l'association incarcérés à N'Djamena et trois journalistes libérés dimanche) pouvaient "soient être jugés au Tchad, soit en France". "Pour le président que je suis, je souhaite que ces ressortissants soient jugés en France", a précisé le chef de l'Etat.