Arche de Zoé : le pilote Belge a quitté le Tchad

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le pilote Belge impliqué dans l'affaire de l'Arche de Zoé s'est envolé vers son pays à bord d'un avion sanitaire ce samedi. Vendredi, un juge tchadien a ordonné sa libération et celle des trois membres d'équipage espagnols. Ils sont toujours juridiquement inculpés même si tous les quatre ont pu quitter le Tchad.

C'est un soulagement pour sa famille... Le pilote belge Jacques Wilmart a quitté ce samedi N'Djamena au lendemain de sa libération. L'homme âgé de près de 75 ans s'est envolé dans un avion militaire belge médicalisé. Souffrant du coeur, il avait été hospitalisé au Tchad. Il est toutefois toujours juridiquement inculpé pour son implication dans l'affaire Arche de Zoé. Il avait été arrêté le 28 octobre à N'Djamena pour avoir acheminé de la frontière tchado-soudanaise à Abéché une partie des 103 enfants "enlevés" dans l'est du Tchad, pour le compte de l'association française.

Les trois Espagnols, membres de l'équipage du Boeing 757 affrété par L'Arche de Zoé, ont, eux, été rappatriés dans leur pays vendredi. "Nous sommes très contents et surtout soulagés", avaient simplement déclaré les trois Espagnols, qui ont quitté la maison d'arrêt vendredi en fin de matinée sur décision d'un juge d'instruction tchadien.

"Je veux exprimer la reconnaissance des autorités espagnoles à l'égard des autorités du Tchad", a déclaré le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, avant de monter dans l'avion, assurant avoir fait preuve de "respect" à l'égard des autorités et de la justice tchadiennes. "Nous avons mené une diplomatie discrète, une diplomatie efficace. L'Espagne est très satisfaite", a-t-il ajouté, comme en écho à l'action de la France dans cette affaire.

Madrid a d'ailleurs proposé dans la foulée de financer l'éducation des 103 enfants que l'association Arche de Zoé voulait transporter en France, en signe de remerciement. "Le trafic d'enfants est une chose totalement inacceptable. Nous devons travailler avec les autorités des pays africains pour trouver des solutions humanitaires à des situations humanitaires ou d'urgence", a expliqué le secrétaire d'Etat espagnol.

"Le juge d'instruction a estimé qu'il n'y avait pas de charges suffisantes contre eux en l'état actuel de la procédure" a précisé le procureur général pour justifier la décision de libération. Mais les quatre Européens demeurent inculpés au Tchad de "complicité d'enlèvement de mineurs en vue de compromettre leur état civil et d'escroquerie". Quatre hôtesses de l'air espagnoles avaient déjà été libérées dimanche dernier par la justice tchadienne avec trois journalistes français.

Six autres Français, tous membres de L'Arche de Zoé, restent détenus à N'Djamena pour enlèvement et escroquerie. Leurs avocats ont demandé leur mise en liberté provisoire.