Arche de Zoé : l'Elysée et Fillon modèrent les propos de Sarkozy

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Tentative d'apaisement de la part de la France après les propos de Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat a annoncé mardi qu'il irait lui-même "chercher les Français qui restent" au Tchad et impliqués dans l'affaire de l'Arche de Zoé. Mais le porte-parole de l'Elysée a indiqué que les déclarations du président ne sont valables qu'en accord avec les autorités judiciaires tchadiennes. Invité d'Europe 1, François Fillon a lui aussi essayé de tempérer les propos du chef de l'Etat.

"J'irai chercher" au Tchad, "quoi qu'ils aient fait", les six Français membres de l'association l'Arche de Zoé détenus à N'Djamena. Ces propos de Nicolas Sarkozy ont fait grand bruit mardi au Tchad. Mais, le porte-parole de l'Elysée a tenu mardi soir, en marge du voyage aux Etats-Unis du président, à relativiser ces déclarations: "tout cela dépend d'une décision des autorités judiciaires tchadiennes. Cela ne peut se comprendre autrement".

François Fillon a lui aussi essayé de modérer les propos du président de la République sur l'antenne d'Europe 1 mercredi matin. "On a des ressortissants français sur place qui ont semble-t-il commis des fautes" a concédé le Premier ministre avant d'ajouter : "ils ont droit à la protection de la France". "Ce que Nicolas Sarkozy a dit au fond, avec ses mots, c'est que la France leur accorderait une protection totale" a décrypté François Fillon. Le Premier ministre a surtout invité les justices françaises et tchadiennes à travailler de concert dans cette affaire.

Le président Idriss Deby a assuré que "la justice se fera ici au Tchad". D'autre part, il a indiqué qu'il n'était "pas question pour le moment" d'extrader les six Français. Nicolas Sarkozy avait déclaré dimanche qu'il préférait que les Français détenus au Tchad dans le cadre de cette affaire soient jugés en France. Toutefois, le chef de l'Etat français souhaite que cette décision soit prise par la justice tchadienne.