Appel de Fillon à "calmer les ardeurs" du PS

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François Fillon a demandé jeudi soir à Strasbourg aux électeurs, et notamment les abstentionnistes du premier tour, de se rendre aux urnes dimanche pour "calmer les ardeurs de la gauche" qui pense "déjà aux présidentielles". "Depuis dimanche soir, la gauche est triomphaliste et il se dit qu'elle pense déjà aux élections présidentielles", a déclaré le Premier ministre devant plus de 1.000 personnes.

"Je vous invite à calmer les ardeurs d'une opposition qui devrait d'abord parler des régionales et d'abord nous aider à sortir de la crise car les rêves présidentiels du parti socialiste ne sont pas la priorité des Français", a ajouté François Fillon. Le Premier ministre a jugé que le Parti socialiste voulait faire des régions "des contrepouvoirs" alors qu'elle n'a "aucun projet alternatif".

Le Premier ministre a également mis en garde les électeurs contre les "alliances de circonstances" entre le Parti socialiste et les écologistes. "Les alliances de circonstance débouchent toujours sur l'immobilisme", a-t-il lancé.

François Fillon a soutenu la politique nationale qu'il mène avec le président Nicolas Sarkozy depuis 2007: maîtrise des dépenses publiques, "véritable politique industrielle" mais aussi rétablissement de "la fierté nationale".

Pour sa dernière réunion publique, le chef du gouvernement avait donc choisi l'Alsace où, selon les derniers sondages, la droite et la gauche sont au coude à coude. Espérant ramener à lui certains des électeurs qui ont voté Europe Ecologie au premier tour, qui a depuis fusionné avec le socialiste Jacques Bigot, le chef de file de la majorité alsacienne Philippe Richert a jugé que "la défense de l'environnement n'était pas de gauche". Il a aussi accusé Mme Aubry de "chercher à faire de l'Alsace un trophée".