Apparu riposte au canular qui a dévoilé son numéro de téléphone

Benoist Apparu, le maire UMP de Châlons-en-Champagne.
Benoist Apparu, le maire UMP de Châlons-en-Champagne. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
CANULAR - Le numéro du maire UMP de Châlons-en-Champagne a été divulgué par de fausses pancartes immobilières posées sur des habitations à Reims. Il a riposté.

Benoist Apparu a reçu des centaines d'appels à cause d'une mauvaise blague. Le maire UMP de Châlons-en-Champagne a porté plainte après après la divulgation de son numéro de portable. Son numéro personnel était inscrit sur de fausses pancartes immobilières posées sur des habitations à Reims. Le député a finalement retiré sa plainte après avoir appris qu'il s'agissait d'une performance artistique.

De fausses annonces immobilières. Près de 200 panneaux de plastique rouges et blancs portant la mention "A vendre", le nom d'une fausse agence immobilière et le numéro du député-maire de Châlons ont été soigneusement fixés dans la nuit de vendredi à samedi à des fenêtres ou des balcons d'habitations du centre ville de Reims. Sauf que les appartements n'étaient pas à céder, a-t-on précisé au parquet de Reims.

"250 appels en tout". "J'ai reçu le premier appel samedi vers 4 heures du matin d'un propriétaire furieux de voir ce panneau 'à vendre' sur sa maison alors qu'évidemment elle n'était pas en vente. Après le téléphone n'a pas cessé de sonner, près de 250 appels en tout", a expliqué Benoist Apparu. "Je ne sais pas d'où peut venir cette mauvaise blague, mais elle demande manifestement des moyens et une certaine logistique", a-t-il poursuivi. Le député-maire, qui a depuis changé de numéro de téléphone cellulaire, a dans un premier temps porté plainte au commissariat de police de Châlons-en-Champagne pour violation de vie privée avant de se rétracter. Alors que, selon le parquet, les policiers de Reims en charge de l'enquête ont décroché la plupart des faux panneaux.

Une performance artistique. Les fausses pancartes immobilières étaient une performance artistique du collectif "Boijeot-Renauld-Turon". Le collectif a revendiqué sur son site internet cette action  menée dans le cadre de la manifestation "Entre-sort" organisée par le  festival de spectacles de rues "Furies", qui doit se tenir à Châlons-en-Champagne du 10 au 14 juin.  "Lors du repérage à Châlons nous avons vu énormément de pancartes ‘A vendre’, alors plutôt que de compléter le désastre et mettre toute la ville en vente, nous avons décidé de brader Reims qui est plus riche au profit de la petite orpheline Châlons, en faisant jouer à l'ancien secrétaire d'Etat au logement le rôle de l'agent immobilier", a expliqué Nicolas Turon, membre du collectif.

Selon l'artiste, Benoist Apparu avait affirmé récemment vouloir "remettre un peu de folie en centre-ville, pas seulement pendant les Furies mais tout au long de l'année. Nous sommes trop sages à Châlons". "Nous avons interprété ces paroles à notre façon. Nous aimons passer un peu en force mais ce n'est que du vandalisme bienveillant, une façon de troubler artistiquement le réel", a-t-il précisé.