Apparu : construire pour "baisser les prix"

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avec AFP

Le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu a estimé mercredi, dans un discours donné à l'occasion de la présentation par la Fondation Abbé Pierre de son rapport annuel sur le mal logement, que produire plus de logements était "la seule solution" pour faire baisser les prix.

"La seule solution que nous avons pour faire baisser les prix, notamment en Ile-de-France, c'est de produire plus de logements, d'où la proposition du président de la République d'augmenter la constructibilité", a-t-il dit, défendant l'annonce de Nicolas Sarkozy autorisant d'agrandir les immeubles jusqu'à 30%.

"Je reste convaincu qu'il nous faudra changer de modèle économique (...) Le changement de modèle économique, c'est moins d'argent public, pour arrêter d'alimenter les prix et c'est peut-être plus de constructibilité", a-t-il répété lors d'un point presse.

Invité à réagir au 17e rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre sur le mal-logement, qui évalue à plus de 3,6 millions le nombre de personnes mal logées ou sans abri et plus largement à 8 millions celles concernées par la crise du logement, Benoist Apparu a affirmé qu'il s'agissait d'"un sujet majeur pour l'ensemble de nos concitoyens", ajoutant que "ce combat n'était pas encore gagné".

"L'an dernier, on aura construit 425.000 logements dans notre pays. On n'est pas si loin des objectifs", a-t-il souligné, alors que la Fondation préconise de construire 500.000 logements par an.

Il a également affirmé que 130.000 logements sociaux avaient été construits en 2011, contre 38.000 en 2000, selon lui. "On aura produit pendant ce quinquennat 600.000 logements sociaux", a-t-il expliqué. "Entre 265.000 faits par M. Jospin et M. Hollande et 600.000 faits par le président de la République et le premier ministre, il y a quand même une petite nuance", a-t-il estimé.

Benoist Apparu a par ailleurs assuré qu'il "ne signerait pas" le contrat social pour une nouvelle politique du logement que la Fondation soumet à plusieurs candidats à la présidentielle, notamment parce qu'il contient de "mauvaises propositions", comme celle de "bloquer les loyers".