Antoine Royal affirme que les RG ont enquêté sur lui

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Administrator User , modifié à
Nouvel épisode de "l'affaire des RG", Antoine Royal, frère cadet de la candidate socialiste à l'élection présidentielle, affirme que les Renseignements généraux ont enquêté sur lui l'automne dernier.

Décidément, les renseignements généraux sont entrés malgré eux dans la campagne présidentielle. Pour preuve, Antoine Royal, frère cadet de Ségolène, affirme que les RG ont enquêté sur lui. "En enquêtant sur moi, les hommes de Sarkozy visent ma soeur. C'est une campagne de dénigrement", déclare-t-il dans Le Parisien. Il déclare avoir reçu la visite d'une fonctionnaire des RG après ses déclarations, en septembre, sur la participation de son frère Gérard au commando qui a fait exploser le "Rainbow Warrior", navire de Greenpeace, en Nouvelle Zélande.La polémique sur l'éventuelle utilisation des RG à des fins politiques s'est envenimée, le Parti socialiste exigeant la démission du ministère de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy, qui est en même temps candidat de l'UMP. Sous le titre "Pourquoi il doit démissionner", le quotidien Libération estime que Nicolas Sarkozy "porte une casquette de trop", un argument rejeté par le président de l'UMP soulignant que Lionel Jospin, par exemple, était Premier ministre lorsqu'il s'était présenté à la présidentielle en 2002.Jeudi, à la Martinique, Ségolène Royal a déclaré qu'elle ne laisserait pas l'Etat devenir "un système clanique (...) au service d'un candidat". Les RG avaient auparavant reconnu avoir établi une fiche sur Bruno Rebelle, ex-directeur de Greenpeace France et conseiller de Ségolène Royal, tout en niant avoir reçu des instructions de leur hiérarchie et tout lien avec la campagne présidentielle. Selon le Canard Enchaîné, le cabinet du ministre de l'Intérieur et candidat de l'UMP à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, est à l'origine de l'enquête sur Bruno Rebelle, accusation que le candidat a qualifié de "ridicule". Les avocats de Bruno Rebelle ont déposé à Paris une plainte avec constitution de partie civile contre "X" pour "collecte et traitement de données à caractère personnel et atteinte à l'intimité de la vie privée". Elle entraînera, selon la procédure, la désignation d'un juge d'instruction. Bruno Rebelle a en outre saisi la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) pour avoir accès au dossier informatique constitué par les RG sur lui.