Amnesty dresse un bilan mitigé de Hollande

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avec AFP

François Hollande doit encore "confirmer ses premiers pas" en matière de droits de l'Homme, selon Amnesty International, qui a dressé un bilan en demi-teinte de la première année au pouvoir de la gauche à l'occasion de la publication de son rapport annuel jeudi. Les pages "France" du rapport 2013 de l'organisation concentrent leurs critiques sur le traitement réservé aux Roms, la déontologie des forces de l'ordre et le non-respect des normes internationales dans l'examen des demandes d'asile.

Pour Amnesty, les expulsions forcées de campements ont laissé "des milliers de Roms sans abri", violant les droits à l'hébergement, à la scolarité ou à la santé de ces minorités. En 2012, "les garanties internationales contre les expulsions forcées continuaient d'être bafouées au niveau local", écrit-elle. "Les préoccupations persistent concernant le rythme, l'efficacité et l'indépendance des enquêtes sur les cas de morts aux mains de la police", ajoute-t-elle, mentionnant quatre non-lieu dans ce type d'affaire.

Amnesty regrette également l'abandon d'un engagement de campagne de François Hollande: suspendre les expulsions de déboutés du droit d'asile pendant leur appel devant la Cour nationale du droit d'asile (CNDA). Dans un document joint au rapport annuel, qui se concentre sur le bilan depuis l'élection de François Hollande, la section française d'Amnesty International se montre plus clémente. Elle relève notamment des "avancées": ouverture du mariage aux homosexuels, abolition du délit dit "de solidarité" pour les personnes venant en aide à des sans-papiers, signature de traités internationaux en faveur des droits économiques, sociaux et culturels ou du contrôle des exportations d'armes...