Amiante : Aubry convoquée mardi

Martien pourrait être mise en examen pour  son action à la tête de la Direction des relations du travail (DRT) du ministère du Travail entre 1984 et 1987
Martien pourrait être mise en examen pour son action à la tête de la Direction des relations du travail (DRT) du ministère du Travail entre 1984 et 1987 © MAXPPP
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Rémi Duchemin, avec AFP , modifié à
La maire de Lille pourrait alors être mise en examen par la juge d'instruction en charge du dossier.

Pour Martine Aubry comme pour ses défenseurs, ce n’est pas une surprise. La maire de Lille est convoquée mardi chez la juge d'instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy dans le cadre d’une enquête sur l’amiante, a révélé vendredi Le Parisien. Les défenseurs de l’ex-ministre du Travail avaient anticipé cette annonce mercredi en demandant l’annulation d’une possible mise en examen.

Car la magistrate en charge du dossier pourrait bien prendre cette décision à l’issue de son entretien avec Martine Aubry. Marie-Odile Bertella-Geffroy s'intéresse notamment à la réponse des pouvoirs publics face à l'amiante dans les années 1970-80. L'ancienne patronne du Parti socialiste sera entendue pour son action à la tête de la Direction des relations du travail (DRT) du ministère du Travail entre 1984 et 1987.

Les avocats "stupéfaits"

Deux autres hauts-fonctionnaires sont mis en cause dans cette affaire. Olivier Dutheillet de Lamothe, qui avait succédé à Martine Aubry à la DRT jusqu'en 1995, et Jean-François Girard, qui fut directeur général de la Santé de 1986 à 1997 et a récemment été mis en examen.

Les avocats de tous ces mis en cause se sont fendus d’un communiqué pour défendre leurs clients. Mes Yves Baudelot, Christian Charrière-Bournazel et Marie-Laure Barré se disent "stupéfaits de voir que ceux qui ont consacré la plus grande partie de leur vie à protéger les droits de nos concitoyens soient mis en examen ou susceptibles de l'être, et non entendus comme témoins", écrivent Mes Yves Baudelot, Christian Charrière-Bournazel et Marie-Laure Barré.