Alain Juppé : et maintenant que va-t-il faire...

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Battu de justesse dimanche soir dans sa circonscription, Alain Juppé a démissionné dans la foulée du gouvernement. Il lui reste maintenant un mandat, celui de maire de Bordeaux. Il n'a pas encore dit ce qu'il compte faire. Une réunion avec sa majorité municipale est prévue mercredi.

Revenu d'exil du Canada en septembre dernier, Alain Juppé a vu ses rêves de reconquête de responsabilités nationales stoppés dimanche soir par sa défaite dans sa circonscription bordelaise. Il a été battu de 670 voix par la socialiste Michèle Delaunay. Après avoir démissionné de son poste de ministre, il reste maintenant à savoir s'il va continue sa carrière politique. Lundi, l'ambiance était au "No comment". Alain Juppé a enfilé son costume de maire de Bordeaux pour inaugurer le matin le salon viticole Vinexpo mais il n'a fait aucun commentaire sur le résultat des législatives. Il a juste lancé d'un ton rageur aux journalistes présents sur place : " Vous aimeriez bien que j'aille mal. Si je pouvais crever, vous seriez content !" Dimanche soir, l'ancien numéro 2 du gouvernement a laissé encore planer le doute sur son avenir à la mairie de Bordeaux où il a été réélu il y a neuf mois seulement. Une réunion avec sa majorité municipale est d'ailleurs prévue mercredi, d'après son entourage. "Ce qu'on souhaite, c'est qu'il reste à son poste de maire. Je reste solidaire dans la défaite comme je l'avais été dans la victoire", a expliqué Hugues Martin, le premier adjoint de Bordeaux qui était aussi le suppléant d'Alain Juppé à l'Assemblée nationale. Avant sa défaite, certains lui prêtaient l'intention de récupérer son mandat de président de la Communauté urbaine de Bordeaux en 2008. Les messages d'encouragement sont aussi venus du secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian qui juge la défaite d'Alain Juppé de "très injuste" et du ministre de l'éducation Xavier Darcos qui estime que "la vie politique est cruelle et particulièrement sévère".