Alain Juppé déclare la guerre au FN

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Louis Hausalter avec AFP , modifié à
OFFENSIVE - Le maire de Bordeaux veut "attaquer beaucoup plus fermement" les idées "pernicieuses" du Front national.

Présent à l'université d'été des jeunes UMP de Loire-Atlantique, à La Baule, Alain Juppé a signé une violente sortie contre le Front national, samedi. "Il faut attaquer beaucoup plus fermement que nous le faisions les idées du Front National qui sont pernicieuses pour la France : moi je ne veux pas d'une France barricadée, fermée à l'étranger comme on la propose", a déclaré l'ancien Premier ministre, désormais candidat à la primaire de l'UMP en vue de la présidentielle de 2017.

Il faut que l'UMP retrouve toute sa voix". "Ensuite il faut réunir nos forces, parce que si nous allons divisés au premier tour des élections présidentielles, le pire est possible. D'où l'organisation des primaires que je souhaite et que beaucoup d'entre nous souhaitent", a-t-il ajouté. "Il faut que l'UMP retrouve toute sa voix dans le paysage politique français, parce que ça aussi c'est une des raisons de la progression du Front National, l'effondrement du PS d'un côté et un relatif effacement de la droite de l'autre côté".

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"Il faut que nous retrouvions une voix forte, c'est le travail que nous faisons avec François Fillon et Jean-Pierre Raffarin, réussir notre rendez-vous de fin novembre de façon à ce que les militants de l'UMP puissent se choisir un président dynamique capable de relancer le mouvement : il y a déjà deux candidats, il y en aura peut-être d'autres d'ici la fin du mois de septembre...", a-t-il ajouté en souriant alors que l'annonce d'un retour en politique de Nicolas Sarkozy, en se présentant à la présidence de l'UMP, est attendu par de nombreux observateurs et acteurs politiques.

Sarkozy ? "Ça serait une force supplémentaire". Interrogé sur ses éventuelles "craintes" en cas de retour en politique de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé a répondu : "Craindre ? Au contraire ! Je pense que ça serait une force supplémentaire pour la droite et pour le centre."

Selon un sondage Ifop pour Le Figaro publié vendredi, Marine Le Pen arriverait en tête au premier tour de la présidentielle face à François Hollande et n'importe lequel des principaux prétendants UMP, qu'il s'agisse de Nicolas Sarkozy, François Fillon ou Alain Juppé.