Aillagon se rallie à Hollande

L'ancien ministre de la Culture de droite Jean-Jacques Aillagon apporte son soutien à François Hollande pour l'élection présidentielle.
L'ancien ministre de la Culture de droite Jean-Jacques Aillagon apporte son soutien à François Hollande pour l'élection présidentielle. © MaxPPP
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FF avec AFP , modifié à
L’ancien ministre de la Culture de Jacques Chirac explique son choix dans une tribune jeudi.

"Le 22 avril, je voterai pour François Hollande". L'ancien ministre de la Culture de droite Jean-Jacques Aillagon a décidé de rompre avec son camp et annonce dans une tribune publiée jeudi dans Libération qu'il ne soutiendra pas Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle.

Pour expliquer son choix, celui qui a été président du Château de Versailles jusqu'en septembre 2011 se dit "convaincu que la France a besoin de profonds changements pour être en mesure de mieux aborder un avenir que la conjoncture et l'évolution du monde rendent plus difficile et incertain".

"Des doctrines variables selon les circonstances"

Dans une critique à peine voilée du bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy, Jean-Jacques Aillagon estime que le pouvoir sortant a "souvent flotté entre des prises de position contradictoires et des doctrines variables selon les circonstances" et souligne qu'un pays a "besoin qu'on lui propose des objectifs clairs, stables et assumés, sauf à désespérer les citoyens de l'action publique".

Dans ce contexte, l'ancien ministre assure qu'il "y a dans l'alternance politique une nécessité démocratique" alors que la France n'a pas eu de gouvernement de gauche depuis 10 ans et que la présidence de la République est exercée par un homme de droite depuis 17 ans.

Hollande a les qualités humaines et politiques requises

Pour l'ancien responsable, il n'y aura dans le scrutin présidentiel "d'alternance possible que grâce et avec François Hollande" qui "a bien les qualités humaines et politiques requises pour être un bon président de la République".  "Je sais qu'il saura être un président, à sa place, ni omniprésent, ni évanescent", juge Jean-Jacques Aillagon.