Affaire Tapie : Carrez a "un sentiment de malaise"

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avec AFP

INTERVIEW E1 - Gilles Carrez, président UMP de la Commission des finances à l’Assemblée, a fait part jeudi sur Europe 1 de son malaise face aux récents rebondissements de l’affaire Tapie. L’un des trois juges arbitre qui a tranché le litige avec le Crédit Lyonnais en faveur de l’homme d’affaires a ainsi été mis en examen jeudi matin. "Il faut faire attention, veiller à ce qu’il n’y ait pas d’instrumentalisation politique de ce dossier. J’ai un sentiment de malaise aujourd’hui, avec cette sorte de mise en scène qui n’est pas de bon augure. Mais je fais confiance à la justice",  a déclaré le président de la Commission des finances de l’Assemblée.

Gilles Carrez a aussi jugé "cocasse que l’Etat, dirigé par des socialistes, demande réparation pour des faits commis il y a 20 ans par l’Etat, dirigé à l’époque par des socialistes, et parfois les mêmes", a-t-il relevé. "Lorsque les faits ont été commis, lorsque Bernard Tapie, qui n’est pas un enfant de chœur, a été roulé dans la farine par le Crédit Lyonnais sur l’affaire Adidas,  qui avait la tutelle du Crédit Lyonnais à l’époque ? Michel Sapin, ministre de l’Economie. Qui avait comme collègue Bernard Tapie, ministre de la Ville, appelé par Mitterrand dans le gouvernement Bérégovoy", a-t-il rappelé.