Affaire Hollande : Closer condamné mais toujours à vendre...

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Rédaction Europe1.fr , modifié à

Le tribunal de grande instance de Nanterre a condamné mardi la société qui édite "Closer" à payer 15.000 euros à la jeune femme présentée comme la nouvelle compagne de François Hollande dans sa dernière édition. Le magazine avait publié des photos du couple sur la plage. Mais le premier secrétaire du Parti socialiste avait aussi exigé que tous les exemplaires soient retirés de la vente. Sa demande a été rejetée par la justice.

C'est un couple allongé sur une plage près de Tanger qui semble plaisanter et profiter des vacances. Dans sa dernière édition, le magazine "Closer", édité par la société Mondadori magazines France, a publié des photos volées de François Hollande et d'une jeune femme présentée comme sa nouvelle compagne après sa séparation avec Ségolène Royal. Amené à juger en référé à la demande du premier secrétaire du Parti socialiste, le tribunal de grande instance de Nanterre a décidé mardi de condamner "Closer" à verser 15.000 euros de dommages et intérêts à la jeune femme photographiée. Elle réclamait 100.000 euros au titre du préjudice moral. Mais contrairement à la volonté exprimée par François Hollande, le magazine restera en kiosques. Le premier secrétaire du Parti socialiste avait en effet exigé que "Closer" soit retiré de la vente pour atteinte à la vie privée, une demande de retrait assez exceptionnelle dans ces affaires de droit de la presse. "On doit exiger de la transparence de la part des personnages publics mais on n'a pas à s'ingérer, à s'immiscer dans leur vie personnelle et je crois que c'est très important, pas pour moi, mais pour l'ensemble de vie politique de faire cette séparation", avait-il expliqué. François Hollande n'avait en revanche pas demandé de dommages et intérêts. A l'énoncé de la décision du TGI de Nanterre, il s'est montré quand même satisfait que cette condamnation vienne rappeler les règles de "protection de la vie personnelle qui valent pour tout citoyen et pour tout média". "Closer" a de son côté justifié cette publication en expliquant que l'existence de cette liaison était de notorité publique, écrite "dans divers magazines, de nombreux livres et sur des sites internet depuis des mois". Pour l'éditeur du titre, les photos n'avaient par ailleurs pas un "caractère dégradant". En plus des dommages et intérêts, le magazine devra publier le texte de l'ordonnance rendue par le Tribunal de grande instance de Nanterre dans sa prochaine édition en première page. En attendant, le numéro sorti vendredi dernier, avec trois jours d'avance pour profiter à plein de l'effet "scoop", s'est vendu à 800.000 exemplaires.