"Ce fût une jolie rencontre. Je la garde belle dans mon cour... " : ces mots rédigés par Marie-Christine Van Kempen constituent la piste principale des enquêteurs, trois ans après la mort de Géraldine Giraud et Katia Lherbier. Les deux jeunes femmes ont été assassinées le 1er novembre 2004 dans l'Yonne . Depuis le travail des enquêteurs progresse lentement. Mais une personnalité se dégage de plus en plus : celle de la tante de Géraldine Giraud.
La lettre pourrait être une preuve de la relation entre Marie-Christine Van Kempen et Katia Lherbier. Par extension, elle pourrait constituer un mobile, celui du dépit amoureux, pour expliquer la mort de Géraldine Giraud, qui était la compagne de Katia Lherbier. Dans ce scénario, Marie-Christine Van Kempen aurait décidé de se venger et de faire exécuter les deux jeunes femmes, âgées de 32 et 36 ans. Elle aurait pour cela utilisé comme homme de main un garde-chasse, Jean-Pierre Treiber. Les corps des jeunes femmes ont été découverts chez lui. Il est le seul à avoir utilisé les cartes bancaires de Géraldine Giraud et Katia Lherbier, ce qui pourrait laisser penser à un simple crime crapuleux.
Car la lettre peut aussi être lue comme une simple preuve de tendresse et d'amitié. Le juge d'instruction, faute de certitudes, n'a pas encore pris la décision de renvoyer Marie-Christine Van Kempen devant les Assises. Elle reste mise en examen pour complicité d'assassinat, Jean-Pierre Treiber étant le suspect principal. La femme de Jean-Pierre Treiber, elle, est persuadée que son ex-mari est coupable."C'est triste à dire mais je suis convaincue qu'il est coupable" a expliqué Marie-Pascale Treiber. L'acteur Roland Giraud a lui coupé les ponts avec sa belle-soeur.