Irréprochable. L'action des services de Bercy, lors de la vente d'actions EADS par ses principaux actionnaires et dirigeants en 2006, a été "irréprochable". C'est ce qu'a déclaré la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde en présentant les résultats d'une enquête confiée à l'Inspection générale des services. L'Etat n'était pas plus informé des "déboires de l'A380" que le public et le marché, "au moins jusqu'à fin mai 2006", a-t-elle également affirmé.
La ministre était auditionnée, en compagnie de l'inspecteur général des finances, Bernard Schneiter, par la commission des Finances du Sénat sur le rôle de Bercy dans ce dossier. "M. Schneiter m'a remis son rapport il y a une heure. J'en tire déjà la conclusion que les services de mon ministère se sont acquittés de leur mission de la manière la plus professionnelle, de la façon la plus irréprochable qu'on puisse attendre des services de l'etat, je m'en réjouis."
L'autorité des marchés financiers et la justice enquêtent sur de supposés délits d'initiés commis par les principaux dirigeants et actionnaires privés d'EADS, lors de la vente massive d'actions fin 2005 et début 2006, soit avant l'annonce de graves difficultés du groupe européen qui avaient fait plonger le titre en Bourse.
Arnaud Lagardère, président du groupe Lagardère, actionnaire de référence d'EADS, sera, lui, auditionné le 25 octobre par la commission des Finances de l'Assemblée nationale.