Aéroport : Bruxelles veut s'aligner sur les normes de sécurité américaines

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Dans le cadre d'un plan de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, la Commission européenne va proposer que les 27 Etats membres se dotent d'un système de stockage des données personnelles des passagers aériens. Un système de suivi des voyageurs déjà utilisé aux Etats-Unis.

Stocker les données personnelles de tous les voyageurs pour suivre leur trace et remonter la piste d'éventuelles criminels : c'est la stratégie anti-terroriste et anti-crime organisé déjà mise en place aux Etats-Unis. La commission européenne va proposer à tous les Etats membres de l'Union de s'aligner sur ces normes de sécurité en matière de transports aériens. Au total, 19 catégories de données personnelles vont ainsi être fichées.

Adresse mail du voyageur, numéro de téléphone, numéro de carte de crédit font partie des nouvelles informations qui vont être stockées au côté des plus traditionnels itinéraires de voyage. Pour chaque passager, c'est en fait un dossier qui va être constitué, baptisé PNR pour "Passenger Name Record". Tous ces documents seront transmis à une Unité d'information sur les passagers créée dans chacun des 27 Etats membres puis mis en commun au niveau de l'Union. Les autorités en charge de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé pourront avoir recours à ces informations pour travailler.

Les informations collectées seront conservées pendant 13 ans. Les mesures de sécurité préconisées par la Commission européenne pourraient s'appliquer à tous les vols en provenance ou en partance de l'Union européenne mais pas aux vols internes à l'UE. Mais la plus grande partie du travail pour mettre en place ces nouvelles normes de sécurité reposera sur les épaules des compagnies aériennes qui auront 24 heures pour transmettre les informations collectées avant le décollage puis après la fermeture de l'embarquement.

Mais ce projet est notamment contesté par le Parlement européen qui défend le principe de protection de la vie privée. Il n'a qu'un avis consultatif sur de telles questions mais la proposition de la Commission européenne doit être approuvée par tous les 27 Etats membres pour entrer en vigueur.