"A 52 ans, je suis insensible à toute forme de recadrage"

  • Copié
, modifié à
Henri Guaino, conseiller spécial de l’Elysée, a répondu, vendredi sur Europe 1, aux critiques du premier ministre.

François Fillon appréciera. "A 52 ans, je suis insensible à toute forme de recadrage d'où qu'elle vienne", a lancé Henri Guaino, vendredi sur Europe 1. Le conseiller spécial de l’Elysée répondait aux remontrances que François Fillon avait émises à son encontre, jeudi dans le quotidien Le Monde.

Visant Henri Guaino, le premier ministre avait alors déclaré : "Le débat doit avoir lieu d’abord dans l’enceinte de la majorité avant de se faire sur la place publique. (…) Ce n’est pas dans la presse que je dois apprendre qu’il y a une interrogation sur le volume de l’emprunt. Le président non plus". Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy est jugé responsable par le chef du gouvernement de militer publiquement pour un grand emprunt massif.

"Premièrement, le premier ministre n’a pas cité mon nom et ne m’a rien dit. Deuxièmement, je suis venu travailler avec Nicolas Sarkozy parce qu’il était un adversaire résolu de la pensée unique(…). Il n’y a pas matière à être agacé par un ‘débat’ sur un sujet sérieux", a renchéri Henri Guaino.

Rappelant qu’il n’avait jamais donné de chiffres, le conseiller spécial a également précisé que le président fixera le montant du grand emprunt à la fin du mois de novembre.

Le débat sur l’emprunt national est monté d'un cran depuis la publication lundi d'un appel de 63 députés de la majorité qui souhaitent que l'Etat lève au moins 50 milliards d'euros et même jusqu'à 100 milliards si nécessaire.Mardi, Henri Guaino était monté au créneau.Le conseiller et inspirateur du projet, s'en était pris ouvertement au ministre du Budget, Eric Woerth. Ce dernier ayant jugé "irréaliste" d'aller jusqu'à 100 milliards. "Toujours mettre en avant des arguments techniques qui n'existent pas et qui sont infondés, ça m'agace", avait alors déploré Henri Guaino pour qui le grand emprunt relève uniquement d'un choix politique.

> Grand emprunt et petite guerre au sein de la majorité