277 morts en février sur les routes, contrôles renforcés

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Administrator User , modifié à
A moins de deux mois de l'élection présidentielle, le gouvernement veut remettre l'accent sur les efforts nécessaires en matière de sécurité routière. Les contrôles routiers vigilants vont donc se poursuivre en France, avec le déploiement de 2.000 radars automatiques d'ici fin 2007 et un renforcement de la lutte contre la conduite sans permis, cause de 1,6% des accidents. Dominique de Villepin a annoncé mercredi une baisse du nombre de morts sur les routes en février, 277 tués contre 394 en janvier 2007.

"En février, il y a eu 277 tués sur nos routes, très proche du résultat exceptionnel de février 2006. Même si c'est un chiffre toujours trop élevé, cela représente plus d'une centaine de vies sauvées par rapport au mois de janvier". Déclaration de Dominique de Villepin à l'occasion des Rencontres de la sécurité routière. Toutefois, selon les statistiques communiquées par le ministère des Transports, le nombre de morts sur les routes a augmenté de 4,5% en février 2007 par rapport à février 2006 (265 morts). Appelant à franchir "une nouvelle étape" dans le combat contre l'insécurité routière, le Premier ministre a précisé que la mobilisation des pouvoirs publics avait porté ses fruits en février, après une hausse de 13,9% du nombre de morts sur les routes en janvier (394) par rapport à janvier 2006. Dominique de Villepin avait voulu en février des rencontres entre associations, collectivités locales et pouvoirs publics. Objectif : "définir les mesures nécessaires à l'amélioration de la lutte contre l'insécurité routière". Conclusion : "Au cours des prochains mois, nous continuerons à faire preuve de la même vigilance et de la même détermination. Nous poursuivrons les opérations de contrôle et de prévention", a dit le chef du gouvernement. Comment ? Par le déploiement de 2.000 radars automatiques d'ici à fin 2007 et un renforcement de la lutte contre la conduite sans permis, cause de 1,6% des accidents corporels. Dominique de Villepin a aussi souhaité couper court à la polémique sur l'utilisation du produit des amendes pour dépassement de vitesse autorisée. "La répartition, définie par le Parlement, prévoit que 60% des sommes perçues par le système de contrôle sanction-automatique servent à le développer et à le faire fonctionner. Ce système ne coûte donc rien à l'Etat", a-t-il assuré. Les 40% restants sont affectés à l'aménagement du réseau routier et les éventuels excédents sont versés aux collectivités locales, pour créer, par exemple, des carrefours à feux ou améliorer la sécurité des arrêts de bus. En 2006, sur les 349 millions d'euros d'amendes perçus, plus de 200 millions d'euros ont été affectés à la sécurité routière, a précisé le Premier ministre. Relevant que la France était désormais à la pointe du combat contre l'insécurité routière, après avoir été la lanterne rouge de l'Europe en 2001, Dominique de Villepin a appelé de ses voeux une véritable "discipline" européenne, notant que les véhicules immatriculés à l'étranger représentent en moyenne 15% des infractions enregistrées par les radars automatiques.