Accélérer les choses, c'est ce que souhaite Ségolène Royal. "Il faut que le candidat ou la candidate à la Présidentielle de 2012 soit désigné beaucoup plus tôt, qu'il ne soit pas épuisé dans des querelles et conflits internes", a plaidé la candidate à la présidentielle pour le PS samedi, moins d'une semaine après sa défaite face à Nicolas Sarkozy. "Donc il va falloir renverser, rendre cohérent le calendrier à l'intérieur du Parti socialiste et ça le plus tôt possible", a-t-elle ajouté à sa sortie du Conseil national du PS consacré à la préparation des élections législatives.Une réunion où elle était pourtant entrée en prônant l'union et en appelant les socialistes à se détourner des "enjeux personnels" pour se consacrer entièrement aux scrutins des 10 et 17 juin. "La question du calendrier n'est pas arrêtée mais il faudra qu'on ait un congrès qui ne tarde pas trop", a précisé son co-directeur de campagne, Jean-Louis Bianco, évoquant le mois de septembre prochain ou une date ultérieure, après les municipales qui sont pour l'instant fixées à mars 2008. "Vraiment, c'est une question qui me paraît sans intérêt", a déclaré Dominique Strauss-Kahn à sa sortie alors qu'on l'interrogeait sur la proposition de Ségolène Royal. "Honnêtement, la présidentielle est terminée et le temps des présidentiables pour le moment est terminé aussi", a lâché l'ancien rival de Ségolène Royal pour l'investiture présidentielle du PS. Même ton courroucé pour Laurent Fabius, troisième candidat lors de la primaire de novembre dernier. "Pour le moment ce sont les législatives et c'est à cela qu'il faut se consacrer et pas à des arrière-pensées, voilà", a déclaré l'ancien Premier ministre. "Ce que les gens veulent c'est que les socialistes soient rassemblés qu'il y ait un vrai ancrage à gauche et en même temps une certaine nouveauté, une certaine novation". Ségolène Royal n'a pas dit si elle souhaitait être candidate au poste de premier secrétaire ou à une nouvelle investiture. "Je ne ferme jamais la porte. Il faut toujours être créatif, imaginatif. Chaque époque nécessite de nouvelles règles", a-t-elle fait valoir. A ses yeux, la solution "la plus cohérente" serait que le futur premier secrétaire du PS soit également le candidat socialiste à l'Elysée.