20% des CV seraient trafiqués

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Oublier de mentionner ses périodes d'inactivité, se dire bilingue, inventer des responsabilités : les curriculum vitae sont de plus en plus souvent approximatifs voire carrément mensongers. Mais la pratique est risquée : un tiers des employeurs a déjà éliminé un CV suspect.

20 % des CV comporteraient quelques arrangements avec la réalité. C'est le résultat d'une étude publiée dernièrement par un cabinet de conseil. La pratique est de plus en plus courante, notamment grâce à internet, parce que, sur la toile, on peut trouver en quelques clics des faux diplômes. 60% des candidats reconnaissent aussi que remplir un CV en ligne, en cochant simplement quelques cases, incite à mentir. Les commerciaux sont les professionnels les plus tentés d'enjoliver leur situation A contrario, les ingénieurs semblent les candidats les plus fiables. Parmi les mensonges les plus fréquents, ce sont surtout les périodes d'inactivité qui ont tendance à disparaître au fil des années. Les candidats avec de nombreuses expériences peuvent aussi être tentés de ne pas mentionner les plus courtes pour ne pas donner l'impression d'avoir été instable. Grand classique : quelques mots d'anglais balbutiés deviennent "pratique courante". Enfin en gonflant sa précédente rémunération, certains pensent pouvoir être en meilleure position pour négocier leur nouveau salaire. Mais méfiance, la pratique est risquée. Un tiers des employeurs assurent avoir déjà écarté une candidature suspecte. Et pour traquer les menteurs, des sociétés se sont spécialisées dans la recherche des CV trafiqués. Mais la pratique est encore très peu fréquente en France, question de culture, alors qu'elle est banale dans les pays anglo-saxons et en Allemagne.