1ères peines après les incidents de la Gare du Nord

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Administrator User , modifié à
Deux auteurs de violences à la Gare du Nord à Paris mardi dernier ont été condamnés la nuit dernière à quatre mois de prison ferme chacun, un troisième à quatre mois de prison avec sursis. Le voyageur sans billet, dont le contrôle a provoqué des violences mardi soir à la Gare du Nord et qui est aussi soupçonné aussi de violences, a vu lui son procès renvoyé à sa demande, au 2 mai. Quatre mineurs ont été présentés au juge des enfants.

Depuis jeudi, les jeunes interpellés lors des violences mardi à la Gare du Nord ont commencé à comparaître. Les forces de l'ordre sont intervenues dans la soirée après des échauffourées impliquant environ 200 personnes qui protestaient contre l'interpellation d'un voyageur contrôlé sans billet par des agents de la RATP. La nuit dernière, deux hommes, un Malien et un Congolais, ont été reconnus coupables d'avoir jeté des projectiles, pour l'un une bouteille vide, pour l'autre un objet métallique, en direction des forces de l'ordre. Le Malien a été interdit du territoire français pour trois ans. Un troisième homme qui avait jeté vers les policiers une paire de chaussures de sport volée dans un magasin a été condamné à quatre mois de prison avec sursis. Le procès d'un quatrième suspect a été renvoyé au 25 avril. Il a été placé en détention provisoire. Deux autres suspects devaient être jugés par le tribunal ce vendredi. L'un d'entre eux, qui a jeté sur les policiers d'une hauteur importante une jardinière, devra répondre soit de "mise en danger de la vie d'autrui", soit de "violences avec armes". Le second est poursuivi pour avoir blessé une femme policière avec un objet métallique. Par ailleurs, quatre mineurs ont été présentés au juge des enfants. Des incarcérations étaient demandées. Le résultat devait être connu dans la journée de vendredi. Enfin, deux autres mineurs ont été jugés selon la nouvelle procédure de présentation immédiate devant le tribunal pour enfants, qui a fixé une audience au 27 avril. L'un d'entre eux a été placé en détention provisoire. Par ailleurs, le voyageur sans billet, soupçonné aussi de violences sur les contrôleurs et les gendarmes, a vu son procès renvoyé à sa demande, au 2 mai. Il a été placé en détention provisoire. Jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris, l'avocat d'Angelo Hoekelet a démenti les informations données mercredi matin sur Europe 1 par François Baroin, nouveau ministre de l'Intérieur. Il avait déclaré que le voyageur sans billet était un Congolais de 32 ans avec 22 affaires "signalées", qu'il était entré illégalement en France et se trouvait en situation irrégulière depuis une vingtaine d'années. L'avocat d'Angelo Hoekelet a indiqué que son client n'était pas en situation irrégulière car il avait rendez-vous le 5 avril pour retirer la carte de séjour à laquelle il a droit. "Il est en effet entré en France légalement, dans le cadre d'un regroupement familial", a dit à l'audience Bruno-Albert Boccara, remettant au tribunal les documents à l'appui de ses dires. Il n'a pas 22 affaires "signalées", comme l'a affirmé la place Beauvau, mais sept condamnations à son casier, dont une prononcée en mars 2003 pour des violences, et six autres remontant à plus de dix ans pour des petits vols de nourriture et d'ustensiles de cuisine dans des supermarchés, port illégal d'un couteau Opinel et opposition à une mesure d'expulsion, a ajouté Me Boccara. L'avocat a estimé que le cas de son client avait été utilisé mensongèrement par François Baroin.