1er-Mai à Paris : "En aucune façon il n'y a eu défaillance de l'État", assure Édouard Philippe

Le Premier ministre est en opération déminage après une polémique naissante sur l'intervention des forces de l'ordre face aux black blocs du 1er-Mai. (image d'archive)
Le Premier ministre est en opération déminage après une polémique naissante sur l'intervention des forces de l'ordre face aux black blocs du 1er-Mai. (image d'archive) © Eric FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
Le Premier ministre a martelé qu'il n'y avait pas eu de "défaillance de l'Etat" dans la gestion du défilé syndical du 1er-Mai à Paris, et évoque de possibles dissolutions d'associations. 

Édouard Philippe a assuré mercredi sur BFMTV qu'il n'y avait eu "aucune défaillance de l'État" dans la gestion de la manifestation du 1er-Mai à Paris, marquée par des violences de groupes d'ultragauche en marge du traditionnel défilé syndical. "Je peux vous dire qu'en aucune façon il n'y a eu défaillance de l'État", a déclaré le Premier ministre depuis Bourges où il est en déplacement. "Ce n'est pas parce que le président de la République part en voyage officiel en Australie et en Nouvelle-Calédonie (...) qu'il n'y a pas de pilote dans l'avion", a assuré le chef du gouvernement.

Dissoudre des associations ? Le Premier ministre a ajouté qu'il "n'excluait pas" de demander la dissolution d'"associations" pour éviter de nouvelles violences comme celles du 1er-Mai. "On peut dissoudre une association de fait. Je n'exclus pas que nous ayons à prendre ce genre de décisions (...) Je ne m'interdis en rien de (le) proposer au président de la République de le faire", a-t-il expliqué. Le FN avait notamment demandé mardi la dissolution de "milices d'extrême gauche".

 

"Hallucinant" d'accuser le gouvernement de jouer la stratégie de la tension. De son côté, Gérard Collomb a estimé mercredi qu'il était "hallucinant" d'accuser, à l'instar d'une partie de la gauche, le gouvernement de jouer la stratégie de la tension, après les incidents survenus lors de la manifestation parisienne du 1er-Mai. "C'est juste hallucinant. Porter des accusations comme cela... Qu'on le montre, qu'on le prouve", a déclaré le ministre de l'Intérieur sur LCI. "Qu'il apporte les preuves", a-t-il ajouté à l'adresse du premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure qui s'est interrogé sur les objectifs du gouvernement sans affirmer clairement que celui-ci avait sciemment laissé faire ces débordements pour décrédibiliser la mobilisation syndicale.