11 otages politiques des Farc tués, l'inquiétude pour Ingrid Betancourt

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Selon un communiqué publié par les Farc, 11 députés détenus depuis cinq ans par la guérilla ont été tués au cours d'une tentative de libération. Une version contredite par l'armée colombienne qui assure ne pas être intervenue. La France et la famille d'Ingrid Betancourt ont rappelé leur opposition à une solution armée.

Ils sont, comme Ingrid Betancourt, des détenus au long cours des Farc et des otages politiques importants dans le bras de fer engagé avec l'Etat colombien. Onze députés colombiens, détenus depuis cinq ans par la guérilla, ont été tués il y a dix jours, selon un communiqué publié par les Farc. Et c'est la similitude entre le cas de ces otages et celui d'Ingrid Betancourt qui inquiète la famille de la Franco-Colombienne et l'Etat français. Car selon les premières informations, les otages auraient été tués, par des tirs croisés, au milieu d'une tentative de libération avortée. Une version avancée par les Farc qui affirment avoir été attaquées par un groupe militaire armé et non identifié. De son côté, l'armée régulière colombienne assure n'avoir attaqué aucun campement de la guérilla en expliquant que de toute façon elle ne connaît pas leur localisation. Le président colombien Alvaro Uribe a convoqué un conseil extraordinaire de sécurité. La piste d'une attaque menée par les paramilitaires d'extrême-droite est évoquée. Un 12e député appartenant au même groupe de détenus a survécu parce qu'il ne se trouvait pas avec les autres au moment de la tentative de libération. La France a demandé aux autorités colombiennes de ne pas utiliser la force pour libérer les otages. C'est la position défendue depuis toujours par les familles d'otages comme celles d'Ingrid Betancourt qui privilégient une solution négociée. Yolanda Pulecio, la mère d'Ingrid, dit "vivre dans la terreur qu'il se passe quelque chose".