Affaire Kheira Hamraoui : mise en examen, Aminata Diallo brise le silence et dénonce un «acharnement»

Mise en examen pour l'agression de Kheira Hamraoui, Aminato Diallo clame son innocence
Mise en examen pour l'agression de Kheira Hamraoui, Aminato Diallo clame son innocence © Paul Vernon / AFP
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Solène Delinger , modifié à
Aminata Diallo clame son innocence. Mise en examen pour avoir commandité l'agression de son ancienne coéquipière Kheira Hamraoui, la joueuse de foot de 27 a accordé une interview à "RMC Sport" dans laquelle elle assure n'avoir jamais eu aucun lien avec les hommes ayant attaqué celle qui était son "amie". Elle dénonce par ailleurs un "acharnement" et estime que Keira Hamraoui a "orienté les enquêteurs" vers sa piste. 

On attendait depuis plusieurs semaines sa version des faits. Aminata Diallo, mise en examen par la justice après l'agression de son ancienne coéquipière Kheira Hamraoui, est sortie de son silence dans une interview accordée à RMC Sport. Elle clame son innocence, alors qu'elle est la principale suspecte, et commence d'abord par raconter ses souvenirs de l'agression.

"J'ai l'impression qu'on veut absolument que ça soit moi"

"On est en pleine nuit. Une rue pas éclairée. On arrive à hauteur d’un camion blanc. Les agresseurs, cachés derrière, arrivent au niveau de mon capot. Tout est allé très vite. L’un est venu de mon côté, l’autre du côté de Kheira Hamraoui. Celui de mon côté m’a molesté, m’a insulté. Ça, on oublie de le dire. De l’autre côté, Kheira a été sortie de la voiture. L’agresseur lui a donné des coups de barre, je l’entendais crier. Il y a eu une lumière et ils sont repartis", se souvient-elle. 

"Kheira était une amie avec qui je partais souvent en vacances"

Mise sur écoute après l'agression de son ancienne coéquipière, Aminata Diallo dénonce un "acharnement". "La seule piste qui a été explorée, c'est la mienne. J'ai l'impression qu'il y a un acharnement, qu'on veut absolument que ça soit moi", assure la jeune femme de 27 ans. Elle regrette également que Kheira Hamraoui ait "orienté les enquêteurs" vers "sa piste". "Kheira a été une coéquipière depuis son retour (au PSG) au mois de juillet. Avant cela, c’était une amie avec qui je partais en vacances souvent. Après l’agression, je la prenais un peu pour responsable de ma garde à vue que je trouvais injuste. Lors de ses témoignages, j’ai vu qu’elle avait orienté les enquêteurs vers ma piste", regrette Aminata Diallo. 

 

Mais alors, quid des recherches Google "casser une rotule" et "cocktails de médicaments dangereux" réalisées par la joueuse de foot, avant l'agression de coéquipière ? "Effectivement (j’ai fait ces recherches), mais ça ne concerne pas du tout l’agression. Ce sont des éléments qui sont sortis de leur contexte. Un joueur s’était cassé la rotule à ce moment-là", se défend-elle lors de son entretien à RMC Sport. 

"On a voulu me rendre coupable médiatiquement"

Les auteurs des faits, eux, ont reconnu avec agressé Kheira Hamraoui. Mais, pour l'instant, rien ne relie Aminata Diallo à ces hommes. "Je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n’ai jamais été en contact avec eux, je n’ai jamais parlé avec eux", assure-t-elle. "Comme judiciairement, on n'arrive pas à me rendre coupable, on a voulu le faire médiatiquement, en essayant de me diaboliser. Il y a beaucoup de choses qui ont été modifiées. On a enlevé des mots, rajouté des mots. Je n'ai pas commandité cette agression", martèle la joueuse qui révèle avoir songé à mettre un terme à sa carrière, alors que son contrat avec le PSG n'a pas été renouvelé en juin dernier.