"Vraiment", nouvel hebdomadaire : "La mort du papier, c’est une idée reçue"

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À l'heure de l'information numérique, Jules Lavie et son équipe de journalistes ont choisi de miser sur un support papier pour proposer un décryptage hebdomadaire de l'actualité. Le premier numéro de "Vraiment" est attendu en mars.

Un nouveau canard va plonger le 21 mars dans la mare médiatique. Le journaliste Jules Lavie, ancien de franceinfo, lance l'hebdomadaire d'actualité Vraiment. Un pari audacieux à l'heure où la presse en ligne concurrence de plus en plus les médias d'information classiques. "Quand tout le monde dit 'le papier est mort', c'est faux, c'est une idée reçue", martèle au micro de Village Média sur Europe 1 le journaliste. "On est vingt ans après l'arrivée de la presse sur Internet, et les ventes de livres papier se portent plutôt bien. Pour tout ce qui est assimilation de la connaissance, le papier marche bien", assure-t-il.

Des reportages de fond. Face à la surcharge informationnelle, l'équipe de Vraiment veut s'affranchir de l'actualité chaude et prendre du recul pour décrypter les grands phénomènes sociaux qui marquent en France et à travers le monde. "Dans notre journal, on va proposer uniquement des sujets de fond, des sujets prospectifs, avec du recul", explique Jules Lavie. "On va sortir des sentiers battus, on va faire de l'enquête avec des témoignages, du terrain et de l'analyse, de l'expertise. On ne va proposer que ça !".

"On va se concentrer sur les faits, il y aura moins d'opinion et plus de faits. On donnera les différents points de vue à l'intérieur de nos sujets, pour que chacun puisse se faire son opinion, mais on ne va pas dire aux gens pour qui voter, ni même s'il faut voter", explique encore le directeur de la rédaction.

Garder son indépendance. Vraiment sortira tous les mercredis, pour 4,50 euros. Mais les rédacteurs sortent ce mardi un numéro 0, disponible dans une vingtaine de points de ventes en France, principalement dans les grandes villes. Une sorte de mouture d'essai qui doit permettre à l'équipe de peaufiner sa maquette et ses contenus, via le retour des premiers lecteurs. Cette publication compte 84 pages, dont neuf de publicités. "L'information de qualité coûte cher, on a besoin d'argent pour payer les reporters", plaide Jules Lavie. "Neuf pages de publicités, c'est moins de 20% de notre chiffre d'affaires. On reste indépendant !", assure-t-il.