Quand Valéry Giscard d'Estaing supprimait l'ORTF, ouvrant la voie à l'audiovisuel moderne

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Charles Decant avec Alexis Patri
Décédé mercredi soir, Valéry Giscard d'Estaing était président de la République de 1974 à 1981. Un mandat durant lequel il a bouleversé les médias, notamment en mettant fin à l'Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF).

C'est l'un des plus grands bouleversements qu'ait connu l'audiovisuel français. Fin 1974, le président Valéry Giscard d'Estaing, décédé mercredi soir à l'âge de 94 ans, signe la fin de l'Office de radiodiffusion-télévision française (l'ORTF) et le début de la télévision telle que nous la connaissons. Il marque alors son époque par sa vision moderne des médias.

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Naissance de TF1, Antenne 2 ou FR3

Valéry Giscard d’Estaing décide à la fin de l'année 1974 la suppression l’ORTF. L'Office de radiodiffusion-télévision française, dont le logo avait été détourné par les affiches des manifestants en mai 1968, est alors le symbole du contrôle de l'Etat français, et donc du président de la République, sur les médias.

C’est avec cette fin de l'ORTF que naissent TF1, Antenne 2, FR3 ou encore Radio France et l'INA (l'Institut national de l'audiovisuel), premiers jalons de la télévision telle que nous la regardons encore aujourd'hui. Mais si l'ORTF est démantelé, le contrôle de l’Etat sur les programmes reste conséquent jusqu'en 1981, date de la libéralisation des ondes.

L'audience des téléspectateurs commence à être pris en compte

En parallèle, Valéry Giscard d’Estaing essaie aussi de prendre en compte l'avis des téléspectateurs quant à la qualité des programmes, dans sa volonté de moderniser les médias. "Je crois que des cahiers des charges [de l'audiovisuel français] devront être mis en place et revus périodiquement pour voir si la qualité de la télévision répond bien à l'attente des pouvoirs publics, et d'ailleurs aussi à l'attente des téléspectateurs", explique-t-il en juillet 1974.

Cette attention portée à l'avis des téléspectateurs semble la norme aujourd'hui, à l'heure où les audiences télévisées sont scrutées quotidiennement. En 1974, elle est extrêmement novatrice.