Une du Point sur Erdogan : "Si c'était à refaire, on le ferait"

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Europe1.fr
Étienne Gernelle, directeur de l'hebdomadaire "Le Point", était dans Village Médias jeudi matin. Il est notamment revenu sur la Une du Point consacrée au président Erdogan, en mai dernier.
INTERVIEW

Kiosquiers menacés, affiches arrachées et menaces de mort envers la direction du Point, la Une de l'hebdomadaire sur le président turque Erdogan avec en titre "Le dictateur", avait suscité d'importants remous lors de sa parution en mai dernierLe Point avait alors dénoncé une campagne de "harcèlement". "Si c'était à refaire, on le ferait", assume Étienne Gernelle, directeur de l'hebdomadaire dans Village médias.

Le président Erdogan "est un énorme sujet". "Ces événements nous ont poussés à poursuivre nos enquêtes sur les réseaux pro-Erdogan en France et ce que l'on trouve est terrible", explique le journaliste au micro d'Europe 1. Étienne Gernelle évoque notamment "l'influence des services secrets turcs en France, de certains organismes qui ont un rôle politique majeur et qui essaient de structurer des réseaux". Selon lui, le président turc Erdogan "est un énorme sujet et nous n'en sommes qu'au début".

Des plaintes déposées. Par ailleurs, Étienne Gernelle a affirmé que l'hebdomadaire avait porté plainte après les événements de mai dernier. Des plaintes déposées qui concernent "les affiches arrachés à Valence, les menaces à Nîmes et les menaces de mort". "Peut-être que le mot dictateur leur a déplu ? Et bien très bien, on est là pour ça", s'est félicité le journaliste.